Les principes de citoyenneté, la qualité de l'enseignement et l'égalité des chances sont pour la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, les principaux vecteurs de la prochaine rentrée scolaire 2015-2016. S'exprimant à l'occasion de la conférence nationale des directeurs de l'éducation des différentes wilayas du pays, Mme Benghebrit affirme, en effet, que son département aura à relever trois défis pour cette rentrée scolaire prévue le 6 septembre. Il s'agit, d'assurer «l'équité et l'égalité des chances pour tous les élèves, et le principe de citoyenneté et de qualité dans l'enseignement», disait-elle dans son allocution d'hier. La ministre donnera le coup d'envoi de la prochaine rentrée scolaire, placée cette année sous le thème de «la solidarité dans toutes ses dimensions», depuis la wilaya de Skikda. Elle compte, durant la nouvelle année, mettre en œuvre des mesures «urgentes» afin d'assurer un taux plus élevé de réussites en offrant les mêmes chances à tous les élèves. Si l'échec pour Mme Benghebrit n'est pas une «fatalité», elle estime toutefois que l'élève est en droit d'avoir tous les moyens nécessaires pour réussir. En poste depuis à peine deux années, la ministre, en dépit d'une série de polémiques à laquelle elle a été associée, tente bec et ongles de redonner à son secteur un souffle nouveau. C'est d'ailleurs ce qu'elle prouve en s'attardant sur des points jusqu'ici bafoués par ses prédécesseurs. Il s'agit effectivement en premier lieu de l'enseignement préscolaire. La ministre de l'Education nationale a annoncé, hier encore, que celui-ci sera généralisé dans toutes les wilayas. Car rappelle-t-elle, si le préscolaire est assuré dans sa totalité dans certaines wilayas, ce n'est cependant pas le cas dans d'autres régions du pays où seulement 25% des élèves y sont inscrits. Elle a, à cet effet, appelé les directeurs de l'éducation à redoubler d'efforts pour généraliser les classes préscolaires en 2017.
Visites guidées dans des sites touristiques pour les élèves
Ensuite et surtout, c'est la qualité de l'enseignement que la ministre de l'Education nationale compte améliorer. Elle a, pour ce faire, insisté sur la formation des enseignants, des directeurs et des inspecteurs. Les formations débuteront d'ailleurs à compter de la semaine prochaine. La première responsable du secteur souligne que cette formation sera principalement axée sur «un constat des problèmes existants, autrement dit, il s'agira de l'étude et de l'analyse des erreurs de l'élève durant l'année scolaire, notamment durant les examens, une approche adoptée par d'autres pays». Pour son troisième objectif, celui de la consécration de la citoyenneté, Mme Benghebrit a déclaré hier que les élèves auront à étudier des textes de certains écrivains algériens qui figureront dans leur manuel scolaire. En outre, le ministère de l'Education nationale, en étroite collaboration avec le ministère de la Culture, offrira aux élèves l'occasion de visiter durant leur année scolaire des sites historiques.
Promotion des mathématiques et des langues étrangères
L'échec flagrant des élèves des trois paliers dans les filières scientifiques et dans les langues étrangères lors des examens de fin de cycle est une situation à laquelle la ministre compte bien remédier. Elle a incité lors de son allocution les directeurs de l'éducation des wilayas à promouvoir ces filières. Autre créneau auquel Mme Benghebrit a accordé un intérêt particulier, celui de l'enseignement de tamazight. En effet, elle l'avait déjà annoncé lors de la conférence nationale sur l'évaluation de la réforme de l'école tenue en juillet dernier. La ministre de l'Education a encore rappelé, hier, que la langue de Massinissa sera désormais enseignée dans 20 wilaya du pays. Cette langue, avait-elle dit auparavant, sera enseignée même avec «un seul élève en classe».