Le ministre de l'Education nationale a tenu à rassurer les candidats malchanceux au bac 2009. Boubekeur Benbouzid a promis à la dernière promotion de l'ancien système de lui accorder une deuxième chance en l'accueillant l'année prochaine dans les lycées. «Je vais leur permettre de refaire l'année le plus normalement du monde. Il n'y a pas de raison pour ne pas le faire du moment que les places pédagogiques et les moyens matériels sont disponibles. L'autre raison qui nous pousse à prendre cette mesure est l'annulation du système de rachat" a expliqué hierBoubekeur Benbouzid, lors de son intervention à l'émission Tahaoulet de la Chaîne I. Interrogé sur les prévisions faites à propos du taux de réussite au baccalauréat 2009, le ministre ne donne aucun chiffre, estimant que ce sont des choses qu'il ne pourra maîtriser qu'après avoir achevé l'application des réformes du système éducatif. Le taux de réussite dépendra, selon lui, des efforts fournis par les élèves et du niveau. Il table, cependant, sur un taux de réussite qui atteindra les 70% dans cinq ans, "une fois que les réformes prendront le chemin qui leur a été destiné et atteindront les objectifs assignés". "Je peux vous dire, par contre, en m'appuyant sur les informations disponibles à mon niveau sur les élèves en première et deuxième année secondaire, que les résultats de l'année prochaine seront satisfaisants et atteindront le niveau souhaité". Revenant sur les préparatifs du baccalauréat qui se déroulera du 7 au 14 juin prochain, le ministre dira que toutes les mesures ont été prises pour assurer le bon déroulement de cette épreuve de façon à éviter la fraude, les fuites et les erreurs dans l'élaboration des sujets. Pour cela, M. Benbouzid affirme avoir maintenu le nouveau système d'organisation des examens décidé depuis quelques années. L'élaboration des questions et des sujets d'examen se fait actuellement par un groupe d'enseignants, d'inspecteurs et de spécialistes qui se trouvent isolés dans un centre depuis le 20 du mois en cours, sans aucun contact avec l'extérieur, même pas avec leurs propres familles. Cela s'ajoute à la mobilisation de plus de 350 000 fonctionnaires du secteur pendant le déroulement de l'examen pour lequel une enveloppe de 500 milliards de centimes a été mobilisée. Les mesures de sécurité ont été également prises pour le transport des sujets d'examen qui sera assuré par des hélicoptères militaires. Il en sera de même pour les centres d'examen où la surveillance sera confiée aux services de gendarmerie et de police. "L'objectif est d'assurer le déroulement de l'examen dans le calme, la sécurité, la sérénité et la transparence" précisera M. Benbouzid. Il a encore rappelé que les sujets des examens de tous les paliers seront élaborés en tenant compte des cours dispensés uniquement. Evoquant les cours de soutien dispensés au niveau des établissements scolaires, le ministre dira que 50% des élèves, tous paliers confondus, ont suivi ces cours au sein des établissements. "Un taux de moins de 20% a été enregistré dans deux wilayas, à savoir Djelfa et Lagouat". Il affirme qu'il compte combattre le phénomène des cours dispensés en privé en élaborant un décret exécutif interdisant de dispenser ces cours aux élèves du primaire. Boubekeur Benbouzid compte maintenir la commission nationale des méthodes et des programmes, qui sera officialisée par une loi. "Cette commission aura pour mission de mettre à jour les programmes et de les adapter en fonction des évolutions faites dans le monde". Concernant le problème des enseignants contractuels, le ministre dira que la question ne dépend plus de son département mais est du ressort de la Fonction publique, "responsable de l'organisation des concours de recrutement en fonction des conditions et des spécificités de chaque corps". Le ministre affirme qu'il a eu des postes budgétaires et demande à ses enseignants de patienter encore jusqu'à l'organisation du prochain concours. "Nous sommes en pleine période d'examens. Nous allons décider de la date de ce concours une fois qu'on aura fini".