M. Benbouzid, ministre de l'Education nationale, a déclaré qu'il y aura des classes spéciales pour les élèves de terminale issus de l'ancien système qui n'auront pas eu leur baccalauréat. Les choses sérieuses ont commencé hier ; finies les révisions, place aux épreuves surveillées et à la concentration. La journée de samedi était le jour décisif pour quelque 699 695 candidats qui ont planché sur la première épreuve de l'examen du baccalauréat. La peur au ventre, pour la plupart, ces derniers avait rendez-vous avec le fameux sujet de l'examen du bac. Jamais aucune épreuve quelle qu'elle soit, ni même la thèse la plus prestigieuse, n'aura suscité autant d'intérêt de manière à faire de l'ombre à l'importance accordée au bac. Son caractère de premier grand défi pour l'élève lui concède cette attention particulière, aussi bien de la part des candidats que de leurs proches et parents. Ainsi, quatre jours durant, les candidats seront confrontés à leurs copies, avec comme seule arme ce qu'ils ont accumulé comme savoir le long de l'année scolaire. Les malchanceux ou encore ceux qui n'ont pas suffisamment usé de leur matière grise sur le pupitre de leur classe auront rendez-vous avec ce même examen l'année prochaine, car aucun rachat ni deuxième session n'auront lieu cette année. “Nous ne faisons pas de bac politique, il y aura aucun rachat ni deuxième session. Désormais, les candidats doivent compter sur leurs connaissances et efforts s'ils veulent décrocher leur baccalauréat”, a précisé, hier, M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, lors du coup d'envoi de la première épreuve au lycée Mohamed-Boudiaf à Dar El-Beïda, Alger-Est. Il a souligné, par ailleurs, que cet examen est le dernier de l'ancien système ; l'année prochaine sera celle du bac de la réforme scolaire. Il y aura cependant six filières ainsi que le bac technique. “Ceux qui ne décrocheront pas leur bac, auront la possibilité de le repasser l'année prochaine dans des classes spéciales. L'année prochaine, il y aura un seul bac mais deux sujet différents ; celui de l'ancien système et celui de la nouvelle réforme scolaire”, a rassuré Benbouzid. Dans le lot des candidats, la gent féminine représente 58,01%, un pourcentage en hausse comparé au garçon qui représente 41,99%. Par ailleurs, sur le nombre global des candidats, 436 624 sont des prétendants scolarisés, mettant en relief une infime augmentation de 4,42%. En revanche, les candidats libres peuvent se targuer d'avoir enregistré la plus importante augmentation sur l'ensemble des statistiques. En effet, leur nombre a augmenté de 86,12% comparé à l'année dernière. Benbouzid, qui s'est enquis des conditions du déroulement de l'examen du baccalauréat dans la capitale, notamment au lycée Mohamed-Boudiaf à Dar El-Beïda, a déclaré que “cette hausse de candidats libres signifie que l'examen du baccalauréat est ancré dans la société algérienne. C'est l'épreuve décisive pour l'avenir d'une personne”, a-t-il déclaré tout en précisant que les sujets de l'examen sont les mêmes, de Tamanrasset à Paris. Le ministre de l'Education a procédé au coup d'envoi de cet examen en ouvrant le premier paquet scellé du sujet de l'épreuve de la langue arabe. Un grand “ouf” en chœur a été entendu lorsque les candidats ont découvert le sujet de la première épreuve. “Moufdi Zakaria… C'est mon écrivain préféré et j'ai longtemps potassé sur ses textes”, a souligné Nadia en nous faisant un clin d'œil avant de fermer la fenêtre pour commencer son examen pour de bon. Enfin le coup est parti, place au sérieux ; certains candidats se concentrent sur leurs épreuves en se creusant les méninges sans répit, tandis que d'autres jettent des petits coups d'œil sur la copie des premiers. L'après-midi, les candidats postuleront pour l'épreuve de la langue anglaise. Il est 9h, le ministre s'est dirigé vers le centre de correction Ourida-Meddad, avant de clôturer sa tournée. Les correcteurs ont commencé la correction des copies de l'examen du BEM. “On espère que le taux de réussite dépassera celui de l'année dernière”, a souhaité Benbouzid avant d'annoncer que le taux de réussite, pour la première session de la 6e a dépassé 80%. Il a promis, par ailleurs, qu'il aidera les élèves de la deuxième session de la 6e. Il est à noter que les résultats du bac seront affichés avant le 5 juillet, selon le ministre de l'Education. Nabila Afroun