En 78 ans d'existence, l'USM Alger a atteint samedi sa première finale africaine. Une performance qui fera longtemps date dans l'histoire du prestigieux club de Soustara qui rejoint ainsi le cercle fermé des clubs algériens finalistes de la C1 aux côtés du MCA, la JSK, l'ESS et le MCO. De mémoire usmiste, Bologhine n'a jamais connu un pareil moment d'émotion lorsque l'arbitre sud-africain, Victor Gomes, a mis un terme à la demi-finale retour de la Ligue des Champions africaine. Epuisés par une attente qui a duré des heures dans le trop exigu antre de Saint-Eugène, les quelque 8000 supporters algérois présents ont dû puiser dans leur réserve d'énergie pour exulter de joie. Il y a de quoi, ils étaient les témoins privilégiés de la plus grande performance jamais réalisée par leur club à savoir une qualification historique pour une finale continentale. Et dire qu'il y a seulement quelques mois, ce même public a failli assister à une incroyable relégation de ses favoris en Ligue 2. Mais on dit que dans la vie, il faut parfois reculer pour mieux sauter, et c'est exactement ce qui est arrivé à cette belle équipe de l'USMA qui a répondu à l'attente non seulement de ses nombreux fans mais de tout un peuple qui souhaitait voir un club algérien atteindre pour la deuxième année consécutive une finale de Ligue des Champions africaine. S'il reste encore dans leur parcours un gros challenge pour rééditer l'exploit de l'ES Sétif, la tenante du titre, les hommes de Miloud Hamedi peuvent déjà se targuer d'avoir offert au club sa plus belle finale sur les vingt-deux auxquelles il avait atteint toutes compétitions confondues. Avec un dernier effort, leur aventure africaine pourra se terminer tel un véritable conte de fée s'ils arrivent à mettre la main sur le trophée tant convoité au mois de novembre. Certes, la tâche ne sera pas de tout repos face aux Congolais du TP Mazembe qui plus est, disputera la finale retour chez lui dans son chaudron de Lubumbashi, mais cette édition 2015 nous a bien montré qu'impossible n'est pas usmiste. Les coéquipiers de Zemmamouche nous ont donné encore la preuve samedi soir que même dans un mauvais jour ils ne sont pas prêts à lâcher du lest. Même au moment fort de la domination d'Al Hilal en seconde période, ils n'ont jamais donné l'impression d'avoir perdu la maîtrise du match, ce qui n'est pas du tout évident à ce niveau pour une équipe qui n'a plus côtoyé la phase des poules de la C1 depuis douze années. «Mes joueurs ont été héroïques. Ils sont restés concentrés jusqu'au bout en dépit de la pression qui pesait sur leurs épaules avant le match. C'est toujours avec ce même état d'esprit qu'on gagne nos matches et nous allons continuer à le faire pour tenter de gagner ce premier trophée africain dans l'histoire du club», a résumé le jeune entraîneur des Rossoneri d'Alger le très discret Miloud Hamedi. Un mois, c'est le temps qu'il restera à l'USMA pour préparer son ultime double rendez-vous africain qui l'attend face au vainqueur des éditions 2009 et 2010. En attendant, voir leur équipe accrocher la fameuse étoile à leur maillot devient d'ores et déjà une obsession pour tous les usmistes…