Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a réfuté l'idée de blocage par son département de toute initiative de création d'établissement privé d'enseignement supérieur.
Création d'universités privées en Algérie: Il n'y a pas de blocage, selon Hadjar En dépit de l'existence d'un cadre légal, l'université privée en Algérie peine à voir le jour. En effet, l'Etat a légiféré sur les conditions d'exercice des universités privées en 1999, mais 15 ans après, seulement deux établissements privés activent dans l'enseignement supérieur. Actuellement, 4 dossiers avaient été déposés au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur, et le cahier des charges relatif à la création de ce type d'établissement a été retiré. Toutefois, le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a réfuté l'idée de blocage par son département de toute initiative de création d'établissement privé d'enseignement supérieur. «Le projet de création de l'université privée en Algérie n'est pas nouveau. La loi régissant la création des universités privées remonte à 1998. Toute personne aussi bien morale ou physique peut investir dans ce créneau dans le cadre du respect des conditions édictées dans le cahier des charges», a indiqué hier le ministre Abdelkader Hadjar, lors d'une rencontre de concertation organisée avec la délégation du Forum des chefs d'entreprise (FCE) au siège de son département. Ce dernier a même loué l'importance que peut jouer ce genre d'établissement aussi bien dans la recherche scientifique que dans la formation des diplômés. «Notre souhait est d'avoir des universités privées spécialisées dans des créneaux que ne dispense pas l'université publique», a-t-il suggéré. Ali Haddad, président du FCE, a déclaré à la presse que son groupe (l'ETRHB) compte aussi investir dans ce créneau du savoir. Il a invité, à l'occasion, le ministre Hadjar, à l'inauguration en mars 2016 de son premier établissement universitaire. «Le groupe ETRHB va ouvrir sa première université générale et pas de type corporate», a-t-il précisé. Par ailleurs, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que l'organisation, en décembre, de la conférence nationale d'évaluation du système LMD (Licence-Mastère-Doctorat) après dix années de sa mise en place, a pour objectif «la définition des points positifs et des lacunes afin d'y remédier». Invitant le FCE à participer aux débats de la conférence nationale d'évaluation du système LMD, Abdelkader Hadjar a également annoncé l'organisation d'une conférence nationale sur la recherche scientifique. Pour les membres du Forum des chefs d'entreprise, à leur tête Ali Haddad, le partenariat université-entreprise est incontestablement la potion magique pour réussir une insertion active qui génère des possibilités d'expansion et de création de richesses et d'emplois. Le FCE crée un fonds pour la recherche scientifique Pour cette organisation patronale, l'université n'est plus ce haut lieu de connaissance qui se tenait à distance du monde professionnel. En revanche, en plus de sa mission classique qui consiste à dispenser des cours aux étudiants, elle joue un rôle important dans la vie économique d'un pays. La rencontre, hier, entre la délégation du FCE et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dans le cadre du programme de concertation initié par cette organisation patronale, a permis de mettre à nu le manque, voire l'absence dans certaines wilayas de passerelles entre le monde universitaire et le secteur économique. Pour le président du FCE, construire une nouvelle société revient à former des cadres capables dans les entreprises qui les emploient ou qu'ils ont créées, de prendre des risques d'innover, d'inventer, de rêver, d'imaginer l'avenir. La dynamique du changement vient des créateurs, selon Ali Haddad qui a annoncé la création d'un fonds, au sein du FCE, destiné à l'encouragement de la recherche scientifique. «Après le fonds destiné à aider les jeunes entrepreneurs, on vous annonce d'ici-même, la création d'un fonds, qui sera destiné à la recherche. Doté dès le départ de 50 millions DA, ce fond encouragera toutes les initiatives et sera géré conjointement par les membres du FCE et le ministère de l'Enseignement supérieur», a-t-il expliqué. Les interventions des différents membres de la délégation du FCE sont axées notamment sur la nécessité de créer des passerelles régulières, entre le monde universitaire et le secteur économique. Mohand Laïd Benamor, vice-président du FCE, a regretté que la quasi-totalité des grandes écoles soient Alger ou Koléa, appelant au passage à la décentralisation. «C'est bien de créer des grandes écoles à l'est et à l'ouest du pays, une chose qui permettra aux entreprises locales d'être au plus près de ces futurs diplômés», a-t-il suggéré. Brahim Benabdesslam a de son côté plaidé pour la «pérennisation» de cette coopération qui devra se faire à travers des stages et des projets de fin d'études.