Le centre culturel de la station balnéaire de Tigzirt a abrité dans la matinée de mercredi l'assemblée ordinaire de la chambre de pêche et d'aquaculture de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette rencontre a été marquée par la présence des autorités locales et des responsables d'organismes étatiques, à l'image de la Cnas. Après avoir adopté à l'unanimité le bilan financier et moral de l'exercice de l'année précédente, un plan d'action très riche et ambitieux a été aussi élaboré pour la présente année 2009, en présence de quelques pêcheurs et représentants d'autres associations des pêcheurs qui activent dans les communes maritimes de la wilaya de Tizi Ouzou. Le nombre de personnes qui activent dans le domaine de la pêche avoisine les 300, du moins pour ceux qui travaillent légalement. Parmi les actions qui sont prévues pour cette année, on citera le lancement des formations de marins pêcheurs qualifiés dans une classe spéciale, et la formation des capacitaires, une occasion pour les pêcheurs qui activent en noir d'obtenir un diplôme en la matière, pour ainsi être régularisés. L'élaboration et la délivrance du livret professionnel par la chambre de la pêche sont aussi prévues cette année, de même que l'organisation d'une journée de sensibilisation sur la préservation des ressources halieutiques. Comme tout le monde le sait, la mer est plus que jamais menacée par la pollution et, à ce sujet, un ancien pêcheur a tiré la sonnette d'alarme sur la disparition de certaines espèces maritimes, notamment le dauphin qui se fait de plus en plus rare sur nos côtes. A la fin de la séance, un débat ouvert a été entamé. Profitant de la présence du premier responsable de la pêche et d'aquaculture de la wilaya de Tizi Ouzou, des pêcheurs ont soulevé les problèmes administratifs auxquels ils sont confrontés. L'un d'entre eux a déclaré n'avoir pu bénéficier des aides et des subventions allouées au profit de la corporation, étant donné que beaucoup n'ont pu régulariser leur situation vis-à-vis de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). «Tous les pêcheurs du monde ont droit à un échéancier de paiement, nous sommes confrontés à de nombreux aléas, même ceux liés aux conditions climatiques», clame un pêcheur d'un certain âge. En effet, sur une aide financière de 200 millions allouée par l'APW, seuls 60 à 70 pêcheurs en ont bénéficié. Il s'agit de ceux qui sont à jour financièrement avec les services des impôts et la Cnas. Un autre enseignant du CFPA d'Azzefoun a soulève le refus des propriétaires de barques d'embarquer les nouveaux stagiaires pour leur stage pratique. Les responsables de la pêche ont promis de trouver des solutions à ces entraves dans des délais raisonnables. Sur un autre volet, les pêcheurs ont annoncé le retour du poisson du «pauvre» qui n'est autre que la sardine, après une disparition subite et inexpliquée. D'ailleurs elle coûte actuellement sur les étals moins de 80 DA. Au sujet de cette disparition, de l'avis des présents, seule une étude scientifique peut résoudre cette énigme.