Les amoureux du septième art, notamment les cinéphiles berbérophones, ont rendez-vous avec le traditionnel Festival national du film amazigh (FCNAFA) qui débutera aujourd'hui à Tizi Ouzou. Prévu initialement du 28 septembre au 2 octobre, le coup d'envoi de ce Festival aura finalement lieu aujourd'hui à partir de 15h00 au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Organisé par la direction de la culture, en collaboration avec la wilaya, l'APW et l'APC de Tizi Ouzou, et placé sous le haut patronage du président de la République, le Festival qui est devenu au fil des années un événement très attendu au niveau local mais aussi à l'échelle nationale et même internationale, s'étalera jusqu'au 21 octobre. Selon les organisateurs, 23 films dont les courts et longs métrages, les documentaires, les films d'animation, les films en trois dimensions (3D), sont en lice pour l'Olivier d'or, la plus haute distinction du FCNAFA placée, cette année, sous le thème «Histoire et terroir : un passé pour l'avenir». Les films en lice ont été choisis à l'issue d'une sélection ouverte spécialement à cet effet à condition que toutes les œuvres soient produites en tamazight ou traduites dans cette langue. Des concours sur le meilleur scénario, le meilleur rôle féminin et masculin et des sitcoms d'une durée de 5 à 15 minutes auront également lieu lors de cette manifestation. 23 films en lice pour l'Olivier d'or Les affiches des films retenus pour cette édition dans différentes catégories à savoir 6 longs métrages, 10 courts métrages, 4 documentaires et 3 films d'animation, devront être dévoilées aujourd'hui à l'occasion de la cérémonie d'ouverture. Une cérémonie qui sera marquée par le vernissage d'une exposition sur les «50 ans du cinéma algérien» réalisée par l'association Lumière, la projection d'un film sur les événements du 17 Octobre 1961 et la présentation des affiches des films en compétition. Pour le film d'ouverture, les organisateurs ont opté pour le long métrage Fadhma n'Soumer de Belkacem Hadjadj. La maison de la culture Mouloud Mammeri et la cinémathèque sont les principaux sites retenus pour la diffusion quotidienne, de 14h à 20h, des films en lice. Toutefois, et dans le but de faire profiter un maximum de cinéphiles, les organisateurs ont décidé de projeter, en parallèle, des films au niveau des localités de Draâ El Mizan, Larbaâ Nath Irathen, Bouzeguène et Tigzirt. D'ailleurs, il est programmé la diffusion au niveau de la cinémathèque et de l'annexe de la Maison de la culture à Azazga, une série de films dont La colline oubliée d'Abderrahmane Bouguermouh, La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo et Tahia Ya Didou de Mohamed Zinet. Outre le volet compétition, le programme comporte aussi des journées d'études et de débats sur les réalisations du festival du film amazigh et ses perspectives d'avenir, les technologies de l'information et de la communication et le cinéma amazigh, le rôle du cinéma algérien dans la société, la contribution de la femme dans l'évolution du cinéma auront également lieu en marge de cette manifestation. Des séances de formation sur l'écriture du scénario et des ateliers de présentation des étapes de réalisation d'œuvres cinématographiques figurent, par ailleurs, dans le programme.