Sans ni foi ni loi, des commerçants de l'informel qui ne se soucient guère de la santé des consommateurs continuent non seulement à alimenter le marché en produits impropres à la consommation mais mortels. Malgré les nombreux et récurrents coups de boutoir des services de sécurité faisant de la lutte contre la contrebande et la criminalité leur principal cheval de bataille. Ces derniers viennent une nouvelle fois de mettre la main sur 20 q de poulet avarié. L'opération a été réalisée par une brigade de la police du 10e arrondissement de la sûreté de wilaya, jeudi vers 4h du matin. En procédant à un contrôle routinier de véhicules transportant divers produits, les policiers qui flairent le coup, mettent la main sur cette viande. Transportée dans des conditions douteuses, celle-ci ne disposait pas en outre d'un certificat du vétérinaire. Dans un premier temps, les policiers procèdent à une saisie conservatoire du produit. Présentée au contrôle, la viande s'avère par la suite impropre à la consommation. Les policiers qui ont évité le pire aux consommateurs, éternels dindons de la farce, procéderont juste après à la destruction du produit incriminé. Afin de connaître sa provenance et les principaux fournisseurs de ce «poison», les services de sécurité déclenchent une enquête. Il convient par ailleurs de préciser que certains commerçants véreux exercent dans des abattoirs clandestins où les rudimentaires conditions d'hygiène ne sont pas respectées. A noter que ces lieux d'abattage se trouvent le plus souvent dans des zones rurales, c'est à dire loin des services de contrôle des agents du commerce et de la répression des fraudes. Notons, à toute fin utile que le drame de l'affaire du botulisme qui a fait plus de 40 morts en 1999 est toujours vivace dans les mémoires à Sétif où les trafiquants ne sont toujours pas à cours d'idée