Exaspérés par les promesses non tenues de leurs responsables locaux, quant à une prise en charge concrète de leurs doléances, des dizaines d'habitants d'Iheddaden-Ouada, grande banlieue de la ville de Béjaïa, ont organisé, hier, un imposant sit-in de protestation devant le siège de la mairie de Béjaïa. Par cette action, ces banlieusards entendent dénoncer vigoureusement «le laxisme de l'exécutif communal» et réitérer leur appel à répondre favorablement à leurs revendications. Ces dernières sont en rapport avec l'aménagement urbain et l'amélioration de leur cadre de vie. «La route principale traversant notre quartier est dans un état lamentable. L'APC nous a promis de la réhabiliter, mais les travaux peinent à démarrer alors que la saison des grandes pluies approche», a déploré un représentant d'Iheddaden Ouada. En outre, ces habitants souffrent cruellement des pénuries récurrentes d'eau potable et déplorent l'absence d'un réseau d'assainissement des eaux usées à même d'évacuer sainement leurs rejets. Pour sa part, le chargé des travaux à l'APC a annoncé que toutes les doléances des habitants de ce quartier sont prises en charge, mais en ce qui concerne la réfection de la route, l'entreprise en charge du projet ne peut intervenir du moment que les réseaux d'assainissement ne sont pas encore réalisés. «L'entreprise SNTP a été retenue pour la réhabilitation de cette route, mais le démarrage des travaux sera entamé une fois les réseaux d'assainissement (AEU, AEP…) sont achevés», a-t-il affirmé. Par ailleurs, les habitants du village Tasga, dans la commune de Timezrit, ont fermé, hier, le siège de leur APC pour réclamer une meilleure distribution en eau potable, le revêtement en béton du chemin donnant accès à leur localité et la réalisation d'un réseau d'assainissement des eaux usées en vue de mettre un terme «aux scandaleuses fosses sceptiques». Réagissant à la montée au créneau de ses concitoyens, le P/APC de Timezrit que nous avons joint au téléphone a affirmé que deux opérations ont été inscrites en faveur de ce village pour la prise en charge de la réfection routière et de l'installation d'un réseau d'assainissement. Toutefois, il a reconnu que le manque de moyens financiers ne lui permet pas de répondre à toutes les revendications exprimées par ces protestataires. «Nous sommes une commune déficitaire et ce n'est pas avec les subventions dérisoires octroyées dans le cadre des PCD que nous allons satisfaire toutes les doléances soulevées», a-t-il souligné.