Dix-sept pays ont confirmé leur participation au 7e festival international du théâtre de Béjaïa qui s'ouvrira demain. La manifestation qui s'étalera jusqu'au 4 novembre sera dédiée à deux grands noms qui ont marqué la scène théâtrale algérienne et maghrébine, Mohamed Boudia et Azzedine Medjoubi. Outre l'Algérie, seize pays dont la Palestine, la Syrie, l'Egypte, le Portugal, la Serbie et la Suisse y prendront part. Pour la première fois, l'Europe de l'est sera présente avec la Hongrie qui présentera «La Coiffeuse». Pour cette édition, pas moins de 150 représentations artistiques sont programmées à travers 21 espaces de spectacles. Les organisateurs comptent attirer pas moins de 100 000 spectateurs dans la capitale des Hammadites. Comme à chaque édition, le festival véhicule une thématique nouvelle et enrichissante. Cette année, le thème choisi est «le savoir et la lumière» pour célébrer l'année internationale de la lumière, et comme Béjaïa portait déjà le nom de «Bougie», c'est un joli clin d'œil à cette occasion. Le festival débutera donc demain avec un spectacle de rue sur le boulevard Amirouche, dans l'ancienne ville, et sera agrémenté d'effets spectaculaires : sons, musique, couleurs avec feux d'artifice fumigènes et beaucoup de lumière. Le spectacle sera animé par 150 jeunes chorégraphes dirigés par le chorégraphe algérien El-Hadi Cherifa. Le spectacle offrira une quarantaine de tableaux chorégraphiques alternés de danses modernes, classiques et traditionnelles. Un chatoyant spectacle enrichi par des éléments scéniques. Son déroulement reposant en effet sur une tractation de parc depuis la maison de la culture jusqu'au théâtre. De quoi entraîner d'emblée le public à plonger dans l'art scénique avec la programmation, juste après, d'une soirée entièrement dédiée au ballet. Ce spectacle sera entrecoupé d'hommages à titre posthume à certains artistes disparus, notamment Azeddine Medjoubi, qui avait exercé au Théâtre régional de Béjaïa (TRB), avant de revenir à la vie théâtrale à Alger, Mohamed Boudia pour son talent et son soutien actif aux causes justes ainsi qu'à la grande dame du théâtre et moudjahida, Chafia Boudraa. Le festival, par-delà le quatrième art et son aspect festif, va être l'occasion de rencontres, d'échanges très denses marqués par la tenue d'un colloque international sur «Les rites et les traditions dans le théâtre», de formations et de journées thématiques avec notamment des journées d'étude sur le théâtre dans l'œuvre de Mouloud Mammeri et de Vsevolod Meyerhold (dramaturge et metteur en scène russe). D'éminents professionnels du théâtre dont le directeur du centre russe du théâtre Meyerhold-Shcherbakov et Michel Bernier de l'Université d'Ivry (France) sont aussi attendus, soit pour encadrer les ateliers de formation ou pour animer des conférences. La présence de ces hommes de théâtre est déjà un gage de succès pour ce festival.