Le premier magistrat de la commune d'Aït Aissa Mimoun, particulièrement ciblé par la virulente déclaration du RCD, ne semble pas perturbé par cette sortie des élus du parti qui siège à l'Assemblée. Contacté hier pour connaître sa réaction face aux différentes charges dirigées contre lui dans la déclaration du RCD (lire l'article précédent), M. Chabane a d'emblée parlé d'une «vaine tentative de déstabilisation de l'Assemblée» qu'il impute à un seul individu, auteur de ladite déclaration. Il ajoutera que «contrairement à l'auteur de ce document issu d'un parti que je respecte du reste, moi je suis là pour travailler et je place l'intérêt du citoyen et de la commune avant toute considération. Le reste n'est que gesticulation». Accusé de mener une gestion «anachronique, irréfléchie et irresponsable» sur de nombreux aspects de la vie quotidienne au sein de cette localité qui, comme tant d'autres communes, souffre de tant de manques et de maux, le P/APC dira que depuis son arrivée à la tête de cette localité, il a «arraché des projets restés en suspens de longues années». Il citera à ce propos le lancement dans les tout prochains jours des travaux du stade communal, rêve depuis longtemps caressé par les jeunes et les amoureux de la balle ronde en particulier, le foyer du village Akaouedj, la crèche, le hangar d'Ikhelouiène qu'il a récupéré et qui a été loué à un particulier pour exercer son activité d'élevage à un prix dérisoire, les 10 locaux implantés au chef-lieu communal. Chargeant à son tour celui qu'il accuse d'être l'auteur direct de cette déclaration, le maire l'accuse d'avoir refusé de voter les projets de revêtement des routes des villages Akaouedj et Tala Gahia. Pour finir, il appellera ses administrés à le soutenir dans ses efforts et ceux de l'Assemblée et à travailler pour redresser cette commune. La commune d'Aït Aïssa Mimoun, située à quelques encablures au nord de la wilaya, est une localité qui souffre, comme tant d'autres, d'un sous développement. Depuis sa promotion au rang de commune en 1984, elle n'a bénéficié que de petits projets qui ne peuvent la faire sortir de son marasme. Amputée de la plus importante partie de son territoire, à savoir la zone industrielle attribuée à «tort» à la commune du chef lieu de wilaya, Aït Aïssa Mimoun reste une localité parmi les plus démunies au niveau de la wilaya.