La centrale syndi cale reste sur la même ligne… politique. Elle réitère son soutien à toutes les décisions politiques du chef de l'Etat.Intervenant jeudi dernier à l'occasion de la réunion de coordination des fédérations nationales de l'organisation, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a exprimé le soutien «basé sur la conviction» de l'UGTA pour le président Bouteflika. Il explique que durant le règne de Bouteflika, «les augmentations, entre salaires et indemnités, ont atteint une moyenne générale de 70% depuis 1999 et une moyenne de 45% pour les retraites». Il en veut pour preuve les nouveaux acquis en matière de salaires des travailleurs des différents secteurs d'activité suite à l'annulation de l'article 87 bis, citant le secteur du textile, dont les travailleurs «ont bénéficié d'augmentations allant de 4000 à 7000 DA, celui de la mécanique (entre 3000 et 5000 DA) et celui de l'agroalimentaire dont les augmentations dépassent les 4000 DA». Il a ajouté que des augmentations oscillant entre 3000 et 4500 DA ont été aussi enregistrées dans le secteur privé suite à l'annulation du 87 bis, indiquant qu'une enveloppe de 200 milliards DA a été débloquée suite à cette mesure.Connue pour son soutien franc et sans réserve à la politique de Bouteflika, l'UGTA ne s'est pas empêchée de renouveler sa position par rapport aux réformes politiques suite à la énième annonce de révision de la constitution. Dans une déclaration, la centrale syndicale souligne que «le parachèvement des réformes politiques et de gouvernance, ainsi que la révision constitutionnelle par une nouvelle projection de démocratie et de diversité politique confortera le respect des droits et des libertés individuels et collectifs des citoyens et garantira une transparence dans tout ce qui est relatif aux grands enjeux économiques et juridiques de la vie nationale en protégeant le libre choix du peuple et en conférant la légitimité à l'exercice des pouvoirs en consacrant l'alternance démocratique». L'UGTA s'engage avec le patronat La réunion de jeudi a été marquée par la présence du ministre de Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, et le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, était une occasion où le SG de l'UGTA a annoncé la signature prochaine d'un protocole d'accord relatif au dialogue et à la concertation dans le monde du travail entre l'UGTA et les organisations patronales. Il s'agit d'un «instrument issu du Pacte économique et social qui va gérer le relationnel dans le monde du travail», a-t-il expliqué. M. Sidi Saïd a affiché sa satisfaction suite à l'engagement pour la signature de la charte de la stabilité et de l'éthique entre le ministère de l'Education nationale et les organisations syndicales, donnant lieu à «un climat de sérénité dans le secteur de l'éducation». Dans ce sillage, il a annoncé que «l'UGTA a prévu une journée d'étude sur les questions sociales et le droit syndical» dont l'objectif est de garantir la stabilité du pays et l'épanouissement du travailleur. «Nous sommes entrés dans une dynamique de confiance et de recherche du compromis», a souligné Sidi Saïd, pour qui «le dialogue est l'arme la plus efficace et la plus redoutable pour l'épanouissement du travailleur et de sa famille».