Le patron de l'UGTA peut bien s'estimer en droit de se voir offrir une telle fleur de la part de Bouteflika qu'il a toujours soutenu depuis 1999. "La Centrale syndicale a toujours soutenu le Président et continuera à le faire", a-t-il souligné. Les travailleurs algériens pourraient bientôt voir leurs salaires revus à la hausse. Et pour cause, un consensus s'est enfin dégagé entre le gouvernement et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) autour de la nécessité de réviser l'article 87 bis du code du travail. L'annonce a été faite hier lors d'une réunion ordinaire de coordination entre les fédérations de l'UGTA à Alger, par le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui a assuré que les deux parties sont parvenues à "un consensus" et qu'"il n'y a pas de blocage au sujet de l'abrogation de l'article 87 bis", rapporte l'agence APS. Selon lui, il ne reste que la décision finale qui "revient au président de la République, Abdelaziz Bouteflika". "Il y a un consensus (sur cet article) et une enveloppe financière a été dégagée par les pouvoirs publics à cet effet. Il s'agit d'une augmentation indirecte des salaires devant toucher notamment les couches sociales les plus défavorisées", a précisé M. Sidi-Saïd. "Le président Bouteflika n'a jamais dit non quand il s'agit de doléances de l'UGTA et des travailleurs", a-t-il glissé. Une manière à Sidi-Saïd de dire que la révision de l'article 87 bis sera bientôt annoncée par le chef de l'Etat. Le patron de la Centrale peut bien s'estimer en droit de se voir offrir une telle fleur de la part de Bouteflika qu'il a toujours soutenu depuis 1999. Et hier encore, il ne s'est pas fait prier pour renouveler le serment de fidélité au chef de l'Etat. "La Centrale syndicale a toujours soutenu le Président et continuera à le faire", a-t-il souligné. Y compris pour un quatrième mandat ? Certainement. Selon Sidi-Saïd, l'article 87 bis était une des conséquences des ajustements structurels imposés par le Fonds monétaire international (FMI) à l'Algérie dans les années 1990. Il faut dire que la révision de l'article 87 bis est une vieille revendication du monde du travail. Le vœu des travailleurs est de voir les primes et indemnités non incluses dans le salaire de base. Il y a lieu de rappeler que l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail définit le Salaire national minimum garanti (SNMG) qui doit englober le salaire de base, les primes et les indemnités quelle que soit leur nature, à l'exception des indemnités versées pour payer les dépenses assumées par le travailleur. R. N. Nom Adresse email