Du gaz moutarde a été utilisé cet été lors de combats en Syrie, a confirmé pour la première fois l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Conformément à son statut neutre, elle n'a désigné aucun responsable, est-il rapporté par des médias. Du gaz moutarde a bien été utilisé lors de combats en Syrie. La confirmation est arrivée jeudi de l'OIAC. Le gaz a été utilisé lors de combats entre Daech et des rebelles. Les experts mandatés par l'organisation ont conclu que ce gaz asphyxiant avait été utilisé le 21 août à Marea, une ville de la province d'Alep (nord). Un rapport encore confidentiel a été envoyé aux Etats membres de l'OIAC, qui doivent se réunir fin novembre, est-il mentionné. L'utilisation de ce gaz dans des combats opposant Daech à des rebelles laisse penser que c'est l'un des belligérants qui a utilisé cette arme. Certains pays avaient, précédemment, accusé l'armée syrienne d'avoir utilisé ce gaz, dédouanant Daech, malgré des témoignages qui attestent que ce gaz a été utilisé par cette organisation terroriste. Des militants syriens et des ONG médicales avaient déjà affirmé fin août qu'une attaque à l'arme chimique avait touché des dizaines de personnes à Marea, où des combats opposaient des rebelles à des terroristes de Daech. Par ailleurs, la Russie, par la voix de son commandant des forces aériennes Viktor Bondarev, a annoncé le déploiement en Syrie de systèmes de missiles antiaériens pour protéger ses hommes. Moscou a d'autre part annoncé avoir bombardé la région de Pamlyre, dans le centre de la Syrie, un fief de Daech, en précisant que les cibles visées étaient éloignées des sites historiques.