Un premier tour n'a pas départagé les quatre candidats des primaires pour désigner le représentant du FLN aux prochaines sénatoriales. Deux d'entre eux doivent s'en remettre encore une fois aux urnes. Hier, dès le milieu de la matinée, les 242 élus des 26 communes de la wilaya d'Oran ainsi que ceux de l'APW appartenant au FLN se sont retrouvés dans une salle de la mouhafada pour procéder à la désignation de leur représentant. Les formalités ont pris énormément de temps. L'opération de vote a été supervisée par Rahiel Mustapha Kamel, chef de cabinet du Premier ministre Sellal et membre du Comité central du FLN. Deux délégués de chacune des trois mouhafadas que compte la wilaya d'Oran ainsi qu'un député de ce parti, nouvellement désigné au Bureau politique. Avant l'entame des élections, les candidats ont prêté serment de rester fidèles à la ligne du parti en se rangeant derrière celle ou celui que désignera le vote. En dehors de Mme Diab Moufida, présentée comme ayant les faveurs de Saïdani, le SG du parti, trois autres ont manifesté leur désir d'accéder au statut de sénateur. Il s'agit de Fathallah Chaabni, un industriel et député ; Kaddouri Lahbib, maire d'Es Senia et Sirat Fathi, universitaire dont le mentor est son beau-père, Si Afif. Finalement au bout de trois heures et après le dépouillement, les deux premiers candidats doivent se référer aux urnes une seconde fois. Le maire d'Es Senia, classé le premier, a obtenu 86 voix, secondé par l'industriel avec 60 voix. Tout indique que les résultats du second tour seront connus à la fin de la journée. Les concernés, électeurs et candidats, vont engager des tractations. Déjà la veille de ces élections, dans les milieux proches du FLN, on ne parlait que de «chkara» et de vente de voix. Un membre de l'APW a condamné le recours à l'achat et à la vente des voix sur sa page facebook et même sur les colonnes d'un quotidien où il travaillait. Rappelons que lors de son dernier passage à Oran, Saïdani a annoncé que l'ère de la «chkara», c'est-à-dire de l'achat et de la vente des voix, est bien révolue. «Un discours à l'usage du commun des mortels», nous dira un militant désabusé…