Un programme d'animation varié destiné à «redorer l'image des forêts et des bois de la wilaya d'Alger» à l'instar du Parc zoologique et des loisirs de Ben Akoun a été lancé ce samedi au niveau du parc pour s'étaler jusqu'au mois de mars prochain, nous apprend l'APS auprès des organisateurs. Intitulé «Les Journées vertes d'Alger», ce programme d'action et d'animation a pour ambition d'attirer «un grand nombre de citoyens, y compris les écoliers, dans les forêts et les bois de la wilaya d'Alger (Baïnem, Bouchaoui et Ben Aknoun) pour leur inculquer l'amour des espaces verts», ont précisé les organisateurs. Organisé par le Parc zoologique et de loisirs (La concorde civile) de Ben Akoun en collaboration avec la Conservation des forêts d'Alger, la direction de la pêche d'Alger et le mouvement associatif, ce programme comprendra des activités sportives, culturelles, éducatives et sociales variées qui feront le bonheur des visiteurs de ces espaces verts. «Ces activités vont être organisées chaque samedi du mois de novembre et s'étaleront jusqu'au mois de mars et vont débuter par l'organisation d'une tombola à la résidence Moncada au parc de Ben Akoun», a annoncé à l'APS, Rahou Abdelhamid, directeur général du parc zoologique et de loisirs. Les visiteurs du parc de Ben Akoun pourront, selon le directeur, bénéficier d'une visite guidée au Musée de la mémoire le samedi 14 novembre et assisteront le 21 novembre à une pièce théâtrale intitulée «Petit Omar» à la résidence Moncada. Un concours photo sous le thème «le plus bel arbre» sera organisé par les SMA le 12 décembre à la forêt de Baïnem pendant qu'une course d'obstacles ainsi qu'une visite guidée seront organisées à la forêt de Bouchaoui le 19 décembre prochain, selon les données du programme. Il est utile de rappeler que cette manifestation, intervient dans un contexte où les espaces verts au niveau de la capitale se retrouvent «en voie de disparition». La forêt de Baïnem n'est plus ce qu'elle était. Elle a été amputée d'une bonne partie de son territoire au profit de villas et autres résidences privées. Idem pour les espaces verts au niveau de plusieurs lotissements et cités. Ils ont été transformés en résidences privées ou en établissements financiers privés. C'est le cas du Bois des Cars 2 à Dely Ibrahim, du CEM Les Crêtes à Hydra ou encore du parc Bois des Pins dans cette même commune. Le Parc zoologique et loisirs d'Alger, quant à lui, n'est plus ce lieu de divertissement et de loisirs des années 1980. La majorité des jeux sont en panne, délaissés par la bêtise humaine. «Le grand huit», «La grande roue», «Le train fantôme» ou encore «La grande salle des jeux électroniques» ne sont plus qu'un rêve d'enfant pour des millions d'adultes d'aujourd'hui alors qu'un parc d'attraction privé aux Pins Maritimes attire des millions de «fans». Inutile d'exposer le cas des dizaines d'animaux qui meurent de faim au Parc de Ben Aknoun chaque jour que Dieu fait, des détournements et autres scandales de gestion dévoilés par la presse. Des mouvements de grève ont été organisés par des employés de cet établissement et même les associations de la société civile. L'ancien ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelkader Kadi, avait même constaté, lors d'une visite en juillet dernier, que le parc était «dans une situation catastrophique». Le Village africain, la Clinique vétérinaire, le Cirque des fauves, l'hôtel Moncada et celui du Mouflon d'or et le parc d'attraction, sont complètement délabrés. C'est le ministre qui le dit, il est aujourd'hui plus que primordial de redonner au Parc zoologique et autres forêts et bois de la capitale leurs lettres de noblesse.