Neuf mois après son blocage par une coalition d'élus FLN, RND et indépendants entrés en conflit avec l'exécutif dirigé par une alliance FFS-RCD, l'APC de Seddouk est enfin débloquée. Elle reprend un fonctionnement normal à la faveur d'un accord scellé cette semaine entre le FLN, le RND, le FFS et les indépendants, le RCD ayant décliné l'offre. C'est le commissaire politique du FLN, maire de Béjaïa et non moins candidat aux sénatoriales, M. Merouani Hamid, qui a usé de son influence auprès des élus de cette commune afin de les faire asseoir à la même table pour signer un accord à l'issue duquel a été désigné l'exécutif communal formé par des vice-présidents FLN, RND et indépendants et dirigé par un maire FFS. Bien qu'ayant hérité d'une commission, le Rassemblement pour la culture et la démocratie, qui présidait aux destinées de la commune de Seddouk conjointement avec le FFS et le RND avant la formation au mois de mars d'une nouvelle majorité bloquée depuis le fonctionnement de l'assemblée, a rejeté l'offre de cette nouvelle coalition. Dans une déclaration rendue publique tard dans la soirée de dimanche, la section locale de ce parti s'en prend aux formations siégeant dans cette assemblée, leur reprochant leur «duplicité» non sans confirmer son retrait de l'alliance. L'APC, qui s'est réunie le 7 novembre pour la première fois depuis son gel, a débloqué l'ensemble des opérations de développement en souffrance, au grand soulagement de la population qui désespérait de voir ses aspirations aboutir. «Pour cette première délibération, les 19 élus ont débattu et approuvé à l'unanimité les 18 points qui concernent directement ou indirectement la relance de l'ensemble des programmes de développement dont a bénéficié la commune, comme les PCD, les opérations financées sur le budget de wilaya ou le fonds commun des collectivités locales (FCCL)», nous a appris, hier au téléphone, M. Djamel Tigrine, président de l'APC. Depuis l'installation officielle des présidents d'APC au lendemain des élections locales de 2012, les citoyens de bon nombre de communes et pas des moindres, notamment Akbou, Ighram, Seddouk et Barbacha, assistent, contrariés, à une valse de changements à la tête des exécutifs communaux sur fond de crises, alors que leurs attentes quant à une meilleure prise en charge de leurs problèmes sont prises en otage. Même l'APW n'a pas échappé à ces épreuves de force sur fond de querelles de chapelle, quand il ne s'agit pas tout simplement de sordides courses aux avantages indemnitaires. Ses activités seront gelées pendant presque une année au détriment du développement de la wilaya. APC de Barbacha, le blocage toujours Mais le cas le plus flagrant de cette crise politique née du nouveau code électoral est sans conteste la commune de Barbacha qui n'a pas enregistré une seule journée de fonctionnement depuis son installation en décembre 2012. En dépit d'une majorité confortable qui lui a permis de désigner un exécutif, l'APC s'est heurtée au refus d'un bloc d'élus minoritaires dans l'assemblée mais se revendiquant d'une majorité populaire, de reconnaître la majorité issue des tractations entre deux partis. La mairie a été fermée plusieurs fois par les élus frondeurs, ce qui a entravé le fonctionnement de l'administration communale. Le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, incapable de résoudre cette crise, a confié la gestion des affaires de la commune au chef de daïra. Ainsi, par souci de permettre aux moins représentatives des formations politiques de participer à la gestion des affaires des collectivités par le jeu des alliances, le législateur a ouvert la voie à beaucoup de dérives qui ont conduit à cette situation chaotique au niveau de plusieurs assemblées locales.