Les �lections partielles qui devaient consacrer la fin de la vacance des assembl�es �lues � B�ja�a, tendent, � la lumi�re des installations des nouvelles APC la semaine �coul�e, � enchev�trer un peu plus qu�elles n�en d�m�lent la situation de crise v�cue � travers l��crasante majorit� des municipalit�s de la wilaya depuis trois ans, suite au rejet massif par les populations locales du scrutin du 10 octobre 2002 en guise de protestation contre la non-satisfaction des revendications citoyennes exprim�es dans la plate-forme d�El- Kseur. En effet, si les premiers r�sultats de la consultation �lectorale du 24 novembre semblent plus ou moins favorables au FFS, au RCD, au FLN et aux ind�pendants dans la majorit� des municipalit�s de B�ja�a, il n�en demeure pas moins que les si�ges obtenus par leurs diff�rentes listes engag�es dans la bataille �lectorale ne permettent nullement une gestion confortable des affaires communales. A l�exception d�une douzaine de communes o� le FFS notamment, a obtenu la majorit� absolue, largement suffisante pour la gestion de la commune, plus de 70% des assembl�es �lues sont menac�es de blocage et se trouvent par la m�me occasion sujettes au recours � la sacro-sainte alliance avec les autres tendances en vue de trouver une majorit� suffisante pour un fonctionnement normal � l�int�rieur de l�APC. Le cas de Chemini, est � plus d�un titre r�v�lateur des situations d�impasse qui guettent quelque 40 municipalit�s de B�ja�a o� les listes d�clar�es vainqueurs � la faveur de ce scrutin � la proportionnelle ne disposent dans l��crasante majorit� des communes que d�une majorit� relative. Dans cette localit� de Chemini qui est �galement un chef-lieu de da�ra regroupant les communes d�Akfadou, Souk Oufella et Tibane, aussit�t install� � la t�te de la mairie par le premier responsable de la da�ra mercredi dernier, le nouveau pr�sident, issu d�une liste d�ind�pendants ayant rafl� 5 sur les 11 si�ges en comp�tition, a essuy� le jour-m�me de son installation une motion de d�fiance initi�e par une coalition compos�e de 2 �lus FLN, 3 �lus du RCD et un autre �lu ind�pendant qui entendent �placer� un maire ��manant� de leur �majorit�. Une d�marche toutefois contraire � la loi qui n�autorise ce genre d�initiative que 45 jours apr�s l�installation du P/APC, leur a-t-on signifi�. Mais ce n�est que partie remise, selon les contestataires du nouveau maire qui n�affichent clairement leur d�termination � revenir � la charge �apr�s ce d�lai de 45 jours�. A Tinebdar, des tractations de coulisse sont signal�es pour destituer le futur maire, issu �galement d�une liste d�ind�pendants ayant obtenu le m�me nombre de si�ges que le parti de Sadi �deux si�ges� mais qui arrache la pr�sidence de l�APC suivant le crit�re d��ge. Une alliance �contre nature� entre deux �lus du RCD, le FFS, le RND et une liste d�ind�pendants qui se partagent les trois autres si�ges. La m�me coalition d��lus de diff�rentes couleurs politiques est annonc�e dans la commune de B�ni-M�lik�che entre le FFS (2), le FLN (1) et une liste d�ind�pendants (2) pour faire barrage � la liste majoritaire des ind�pendants. D�autres cas identiques sont aussi enregistr�s � travers les municipalit�s d�Ighil Ali, Tifra et El Kseur. Au niveau de la commune de B�ja�a, l�assembl�e �lue risque de conna�tre �galement la m�me situation d�impasse. La pr�sidence de l�APC est revenue au parti de Belkhadem avec seulement une majorit� relative de 5 �lus sur les 23 si�ges en comp�tition que compte la municipalit� de la cit� des Hammadites. Les 18 autres si�ges sont r�partis entre le FFS (4), le RCD (4), et trois listes d�ind�pendants (10). A B�ja�a, les tractations sont signal�es entre le FFS, le RCD et une liste d�ind�pendants Tafat n B�gayet et Echema� qui totalisent 15 si�ges avec la ferme volont� de �former une majorit� pour g�rer la municipalit� du chef-lieu de wilaya. Du c�t� des partis politiques concern�s, c�est la prudence. Les responsables politiques se refusent pour l�instant de se pr�cipiter dans le choix des alliances � l�int�rieur des assembl�es �lues. �La seule consigne est de faire en sorte d��viter d��ventuels blocages au sein des municipalit�s qui p�naliseraient fortement les citoyens�, rassure-t-on.