Le blocage a longtemps persisté La crise qui secoue la municipalité de Seddouk depuis plus d'une année vient de connaître son dénouement. A en croire le médiateur, en la personne du mouhafadh de Béjaïa, la réunion qui s'est tenue mardi dernier s'est soldée par un accord qui arrange toute les composantes de cette assemblée. L'accord en question s'articule autour d'un partage de responsabilités équitable. Alors que le FFS, en alliance avec le RCD, garde la présidence et partage deux vice-présidences avec son ancien allié, le FLN, le RND et les Indépendants héritent chacun d'une vice-présidence. Il en sera de même pour les commissions qui sont réparties équitablement entre les quatre tendances qui composent cette assemblée. Si pour la répartition des vice-présidences l'accord a été paraphé officiellement, pour les commissions, «c'est la prochaine session de l'assemblée qui les adoptera», a précisé M.Hamid Merouani, en sa qualité de médiateur dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre. «J'ai répondu favorablement pour intervenir dans cette crise qui n'aura que trop duré et c'est pour moi un honneur que les différentes parties soient parvenues à cette accord historique qui va permettre enfin à l'équipe de travailler sereinement pour l'intérêt de la population de Seddouk», ajoute-t-il. Il y a lieu de rappeler que le blocage a longtemps persisté à l'Assemblée populaire communale de Seddouk où, jusque-là rien n'allait. Les faits remontent à quelques mois, les huit élus de l'opposition (cinq de la liste des Indépendants et trois du parti FLN) et le président d'APC de Seddouk, Djamel Tigrine d'obédience FFS et son équipe, se livrent une guerre dans ce bras de fer sans que l'administration se manifeste pour mettre de l'ordre dans la maison. L'opposition a signé sa première déclaration en janvier dernier, dénonçant une «mauvaise gestion caractérisée de l'édile communal». Un mois après, le maire réunit 'assemblée avec les élus de sa coalition et les membres du conseil consultatif afin d'arrêter la liste des recrutements, sans associer les élus de l'opposition. Une omission qu'il rectifiera lors d'une autre réunion avec le conseil consultatif. Les élus de l'opposition déclinent l'invitation et fustigent l'édile communal dans une déclaration. Ces hostilités entre le P/APC et les élus de l'opposition ont commencé avec les départs de deux vice-présidents, membres de l'exécutif. Il s'agit d'Ichallalen Mustapha du RND et de Salim Amiri du RCD. Chacun des antagonistes campe sur ses positions dans un bras de fer où seuls les citoyens sont perdants. Conséquemment, les projets de développement ont été retardés. Même la tentative des représentants d'associations locales de réunir à la même table l'exécutif et l'opposition pour tenter, ensemble, de trouver une solution à la crise a été vaine. Le P/APC, qui a été élu à une majorité de 10 élus sur les 19 que compte l'Assemblée populaire communale, a fait front contre une nouvelle majorité, qui lui a, de suite, retiré par vote à main levée, sa confiance lors de l'assemblée extraordinaire du 31 mars 2015.