Le Liban a observé hier une journée de deuil au lendemain d'un attentat de l'organisation terroriste Daech perpétré jeudi dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette attaque qui aurait ciblé un fief du Hezbollah, faisant 43 morts et 239 blessés, a eu lieu dans une rue commerçante bondée du quartier de Bourj al-Barajné. Cette attaque, la plus meurtrière commise par Daech au Liban, a été condamnée par la communauté internationale dont les Etats-Unis, la France et l'ONU. Hier, les familles se préparaient à enterrer leurs morts. Le pays observait une journée de deuil national avec notamment la fermeture des écoles publiques et privées. Selon l'armée libanaise, deux kamikazes ont successivement fait exploser leurs ceintures explosives. Un troisième terroriste, qui n'a pu faire exploser sa ceinture, a été retrouvé mort. L'organisation terroriste Daech, tout en parlant de deux attaques, a fait état d'un seul kamikaze dans un communiqué. «Des soldats du califat ont réussi à faire exploser une motocyclette piégée contre un rassemblement de «rafida», (terme péjoratif désignant les chiites), puis «un de nos combattants a fait détoner sa ceinture explosive au milieu du groupe», est-il rapporté par la presse. Le Hezbollah est ciblé par Daech pour sa participation à la lutte contre cette organisation terroriste en Syrie. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a parlé «d'acte méprisable», appelant les Libanais à «continuer de travailler à préserver la sécurité et la stabilité» du pays. Citant des sources de sécurité libanaises, la presse libanaise a rapporté, d'autre part, qu'une unité du service des renseignements libanais a arrêté à Ersal M.I. H., surnommé Kahroub, «un terroriste dangereux requis par la justice», a rapporté un correspondant au nord du Liban. Affilié au groupe d'Ibrahim Qassem Atrach et à Daech, au Qalamoun, il aurait été arrêté lors d'une tentative de fuite. Le mis en cause est né en 1982 et figure parmi les plus recherchés des terroristes, sachant qu'il expert dans la préparation de matières explosives et de voitures piégées (pour les faire exploser dans plusieurs régions libanaises), d'après la presse libanaise, qui note qu'«il est à noter que Hujairi est accusé d'avoir déposé une bombe contre une patrouille de l'armée libanaise à Ersal, blessant quatre soldats libanais». Toujours dans le nord, les services de renseignement de l'armée libanaise sont parvenus à arrêter un homme libanais portant une ceinture d'explosifs prête à exploser, dans la localité de Kobbeh à Tripoli, écrit la presse libanaise. Ibrahim J. combattait en Syrie aux côtés d'organisations terroristes durant un certain temps puis est retourné au Liban, écrit la presse libanaise.