La décision s'étalera aux climatiseurs qui posent la même problématique.Les services de la wilaya comptent interdire les antennes paraboliques individuelles. Le wali, qui s'est déplacé jeudi dernier, au cours d'une visite d'inspection, dans plusieurs quartiers de la capitale, a précisé que ces antennes paraboliques individuelles défigurent à la fois les aspects architectural et environnemental. Une «fausse note», dont la wilaya s'est fixé comme objectif de supprimer. Partout où il est passé, Abdelkader Zoukh n'a pas manqué d'insister sur la problématique que posent ces antennes accrochées aux façades. Il ira même jusqu'à parler d'un arrêté les interdisant. Avant de prendre cette décision, le wali a rencontré des représentants d'immeubles avec qui la question a été largement débattue avec la conviction d'adopter l'antenne collective capable de satisfaire tous les locataires en proposant des centaines de chaînes de télévision. La décision s'étalera aux climatiseurs qui posent la même problématique, bien que ce soit à un degré moindre. La réhabilitation de certaines terrasses d'immeubles a inspiré le wali pour aborder la question des buanderies qu'il veut rendre fonctionnelles. «Cotisez-vous pour une machine à laver collective et profiter de la terrasse pour étendre votre linge, dira-t-il à des locataires, cela permettra de laisser vos balcons libres.» C'est complètement censé mais il faut pour cela réhabiliter les mentalités, pourrait-on dire. Car le problème est justement là, comme l'a bien souligné le commis de l'Etat : «Les pouvoirs publics ont fait des efforts considérables en dégageant des montants importants pour mener cette opération. Elle vise à donner à la capitale un visage de grande métropole dans le bassin méditerranéen. Il est demandé aux citoyens un petit effort pour respecter les règles de l'environnement dans lequel ils évoluent. Sans cela ces efforts n'aboutiront pas au résultat escompté. Notre objectif ne sera atteint qu'avec la contribution de tous.» Les travaux de réhabilitation qui touchent un ensemble de 19 270 logements répartis sur 21 communes battent leur plein avec une prise en charge convenable des parties communes (façades, terrasses, caves, étanchéité, escaliers, buanderies, ascenseurs pour les immeubles qui en sont dotés). Ce programme doit s'étaler sur trois années (2015/2017). Sur 10 milliards de dinars prévus, la moitié est actuellement disponible, soit 5 milliards de dinars reversés au fonds spécial pour la réhabilitation du parc immobilier. Ce montant provient, en partie, des huit communes financièrement loties (2,6 milliards de dinars) du budget de la wilaya (0,5 milliard de dinars) et des taxes d'habitation (1,9 milliard de dinars) cumulées depuis 2003. Il est utile de rappeler qu'en vue de sa réhabilitation et de sa mise en valeur, les services de la wilaya d'Alger avaient dans une première étape lancé des études de diagnostic dans sept communes de l'hyper centre de la capitale. Ces études seront élargies aux sept communes restantes du centre historique, avant de concerner 21 communes, atteignant ainsi même les plus éloignées dans les banlieues. Plusieurs opérations ont été lancées à cet effet par les OPGI et la direction chargée des aménagements et de la restructuration des quartiers(Darq). Enfin, la visite du wali d'Alger a concerné des immeubles des rues Asselah-Hocine, Larbi-Ben M'hidi, Krim-Belkacem, Didouche-Mourad, Mohamed V, dans la commune d'Alger centre, de la Tour Shakespeare et le centre d'El Mouradia, de la cité Paradou dans la commune de Hydra, la cité Les Asphodèles à Ben Aknoun, la cité Ali-Maddouche (Vauban) à Hussein Dey, la cité des 170 logements à Rouiba et la cité des Falaises à Aïn Taya.