Parmi les grandes affaires qui seront examinées la semaine prochaine par la chambre criminelle de Biskra, deux d'entre elles sont inhérentes au terrorisme. 28 individus accusés entre autres de formation et appartenance aux groupes terroristes, acquisition, détention et port d'armes à feu et de munitions sans autorisation et de participation à des attentats terroristes comparaîtront devant le tribunal le 10 du mois en cours. L'affaire remonte au 31 mars de l'année 2006 quand les éléments de la brigade de gendarmerie de la localité de Chetma, à une dizaine d'encablures à la sortie est du chef-lieu de wilaya, agissant sur renseignements, ont pu mettre la main sur un important lot d'armes : 5 kalachnikovs, 5 roquettes, 7 RPG-7 et une quantité de nitrate d'ammonium emballée dans 10 sacs, d'explosifs, de produits chimiques et de divers équipements destinés à la fabrication de bombes artisanales dissimulés à bord d'un camion en provenance de Bir El-Ater. Depuis, l'interrogatoire auquel le chauffeur du véhicule a été soumis a pu apporter des éclaircissements très précieux qui ont permis aux services de sécurité de faire avorter plusieurs attaques terroristes. L'interrogatoire de ce chauffeur par les éléments de la brigade de Gendarmerie a aussi permis d'arrêter ses acolytes, en majorité originaires de Oued Souf, Tébessa, Batna, Bir El-Ater et Biskra, et de découvrir que ce groupe affilié à katibet Elfath Elmoubin depuis trois années activait dans le périmètre reliant Bir El-Ater à Biskra et était chargé, outre du renforcement des rangs terroristes par de nouvelles recrues, de perpétrer de nombreux attentats. Ces terroristes sont aussi accusés d'être les auteurs de nombreux faux barrages. Si, au cours de leur interrogatoire, certains se sont réfugiés dans le silence, d'autres ont reconnu les griefs retenus contre eux. Un des accusés a été reconnu coupable de l'assassinat d'un cadre des renseignements généraux à Bir-El-Ater moyennant une récompense de 50 millions de centimes. Autre fait important : au cours de leurs aveux, certains terroristes ont fait état de la présence d'éléments de nationalité étrangère (Tunisiens, Mauritaniens et Nigériens).