Le repas servi la veille et l'eau sont à l'origine de l'intoxication collective qui a touché près de 400 résidentes de la cité universitaire Mohamed Seddik Ben Yahia du Khroub, dimanche 24 mai, selon les déclarations du directeur du commerce de la wilaya de Constantine. Ainsi et sur la base de ces résultats, la direction du commerce a déposé plainte contre la direction de la résidence universitaire car «la manière dont a été préparé le repas et l'eau impropre utilisée ainsi que la pâtisserie fournie sont à l'origine de cette intoxication», selon le rapport de la DCP, chose qui reste inadmissible en tenant compte des mesures draconiennes imposées en matière d'hygiène depuis le 4 février en réaction à l'intoxication alimentaire survenue au niveau de la cité universitaire Nahas Nabil. Malgré les précautions exigées et la gestion des restaurants des cités universitaires placées sous haute surveillance, «l'inconscience et le manque de sérieux sont toujours enregistrés», a-t-on appris au niveau de la direction du commerce qui a décidé de saisir la justice et de sévir pour que des cas similaires ne se reproduisent plus. «Il faut que les sentences envers les responsables soient sévères cette fois-ci», affirme-t-on. La direction de la cité U est cette fois-ci pointée du doigt car «les marchés d'approvisionnement des denrées alimentaires sont soumis à trois commissions de contrôle et de surveillance et les fournisseurs doivent apporter la garantie de la bonne qualité de leurs produits». «Si le fournisseur de la pâtisserie a réussi à fournir un produit de mauvaise qualité, il n'est pas seul responsable», déclare une résidente victime de l'intoxication, qui ajoute : «Les relaxes prononcées en faveur du personnel administratif de la cité Nahas Nabil sont à l'origine du relâchement constaté au niveau des résidences universitaires.» Il est à rappeler cependant le verdict prononcé le 16 mars dans l'affaire de la cité Nahas Nabil par le tribunal correctionnel de Ziadia. Le fournisseur de la pâtisserie et ses deux sous-traitants pâtissiers clandestins qui ont fourni la pâte des millefeuilles ont écopé de deux ans de prison ferme chacun alors que le fournisseur du poulet, le chef cuisinier, le chef restaurateur, la chef de service restauration de la cité universitaire ont été acquittés. Dans une première instance, le procureur de la République avait requis une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 10 millions de centimes à l'encontre des 7 principaux accusés dans l'affaire de l'intoxication collective de la cité universitaire dont le chef du restaurant de la cité, la chef du service restauration et le cuisinier en chef.