Le foncier industriel attribué par l'Etat à des investisseurs n'a pas été exploité à hauteur de 90% dans la wilaya de Ouargla. Le wali de Ouargla, Saâd Agoudjil, a indiqué hier à Hassi Messaoud (Ouargla) que «sur les 1200 lots concédés depuis 2011, beaucoup restent non exploités et les travaux n'ont pas avancé». En marge de la 5e édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers de Hassi Messaoud qui a ouvert ses portes hier, il a souligné que le problème du foncier ne se pose pas à Ouargla. Face à cette situation et en application des instructions du Premier ministre lors de la dernière réunion avec les walis l'été dernier, une opération d'assainissement a été lancée. Les bénéficiaires du foncier industriel qui n'ont pas réalisé leurs projets «doivent céder la place à d'autres investisseurs», a-t-il suggéré. Cette décision vient en application des dispositions de la loi de finances complémentaire 2015. M. Agoudjil a souligné dans ce sens que le foncier non exploité sera réattribué à l'issue de l'opération d'assainissement qui a révélé que moins de 10% de projets prévus ont démarré». Une nouvelle zone industrielle sera réalisée au niveau de Hassi Abdellah, d'une superficie de 400 hectares, en plus des zones d'activité créées à travers les 28 communes de Ouargla, d'une superficie variant entre 2 à 10 hectares. Les principales activités privilégiées sont les services, l'agriculture et le tourisme. En revanche, la ville de Hassi Messaoud n'est pas concernée par le lancement de nouveaux projets d'investissement des opérateurs économiques. La nouvelle ville, par contre, verra la réalisation d'une zone d'activité et d'une zone industrielle. Les travaux de viabilisation sont bien avancés, a-t-il relevé. Notons que la priorité en termes d'investissements sera donnée à la branche pétrolière et la transformation dans le secteur agricole, notamment dans la filière dattes qui souffre des méventes. Cependant, le wali a regretté le manque d'engouement des investisseurs potentiels pour s'installer à Ouargla, malgré les facilitations fiscales et parafiscales prévues. Face à cette situation, il a jugé utile d'aller vers les investisseurs. A propos du projet de la nouvelle ville de Hassi Messaoud, il a relevé que les travaux avancent bien et que le projet sera maintenu et ne sera pas réévalué, car il s'agit de la sécurité de la population. Même si le planning est globalement respecté, des retards sont enregistrés en raison des conditions climatiques de la région caractérisée par les vents de sable et la canicule durant les mois de juillet et août. La première tranche des nouveaux habitants de 45 000 est attendue en 2020.