Un expert coréen de l'Agence coréenne de coopération, Choi Jeam Sik, accompagné d'une délégation ministérielle, a visité, hier, l'écloserie de Tabia, située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la wilaya de Sidi Bel Abbès. La visite, qui s'inscrit dans le cadre du partenariat entre les deux pays en matière de pêche et d'aquaculture, a permis à l'expert coréen de découvrir de visu l'expérience engagée dans l'élevage du poisson d'eau douce. Les travaux d'extension de l'écloserie de Tabia qui ont été lancés au premier trimestre de l'année en cours pour un coût financier dépassant les 10 milliards de centimes, ont été achevés en juillet. Dix nouveaux immenses étangs d'une capacité variant entre 3500 m3 et 10 500m 3 et de 73m de hauteur sur 5m de profondeur ont été ainsi rajoutés. Cette visite a été inscrite après la réussite du projet d'ensemencement de près de 2 millions d'alevins de carpes chinoises dans le barrage Tabia, ainsi que dans les wilayas de Tlemcen, Béchar et Sétif, où un rapport détaillé de l'évaluation de cette expérience sera remis au partenaire coréen. Selon M. Fatmi, le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, le projet avance avec succès grâce aux techniques utilisées actuellement pour avoir le poisson géniteur «Carpe argentée» et «Carpe grande bouche» qui pèse entre 20 et 25 kg. «Cette espèce de poisson peut donner une production de millions d'alevins, ce qui nous permettra d'atteindre une autosuffisance en matière de production de ce type de poissons et d'en finir avec son importation de Chine et de Hongrie», dira notre interlocuteur, en ajoutant que «les techniques de production utilisées actuellement dans l'écloserie de Tabia sont presque identiques à celles utilisées dans ces deux pays». En plus du financement de ces projets, ce partenariat algéro-coréen prévoit aussi l'assistanat technique pour un meilleur avenir économique, comme le prouve cette expérience qui a abouti aux objectifs tracés par le programme de national de renouvellement de la biomasse aquatique et du développement de l'aquaculture d'eau douce en Algérie. Le remplacement de l'engrais agricole par les déchets de poissons pour améliorer le taux de production avec, en sus, une meilleure qualité, est le second objectif tracé, a-t-on souligné. Une stratégie qui sera mise en place dans 4 fermes privées situées dans la commune de Marhoum, au sud de la wilaya, où des bassins d'élevage d'une capacité de 50 à 100 tonnes de production annuelle seront implantés. Ce projet sera financé par la Badr.