L'équipe d'experts indépendants mise en place par l'Onu pour enquêter sur les abominables crimes de guerre commis par Israël dans la bande de Ghaza, trois semaines durant (fin décembre 2008 - janvier 2009) entamera ses premières investigations à partir d'aujourd'hui. Mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'organisation onusienne, l'équipe dirigée par l'ancien procureur international, le Sud-Africain Richard Goldstone, aura pour principale mission de déterminer le niveau de responsabilité des officiers et des soldats israéliens lors du massacre de civils palestiniens majoritairement des femmes et des enfants. Le bilan de cette tuerie a été arrêté, rappelle-t-on, à 1450 morts, près de 6000 blessés et 1,9 milliard de dollars de dégâts matériels. Bien avant l'entame des travaux de cette enquête, Israël est très rapidement monté au créneau pour dénoncer la décision de constituer un groupe d'enquêteurs, et fait savoir que ses dirigeants politiques et militaires ne se prêteront à aucune forme de coopération avec l'équipe onusienne. Une manière comme une autre de s'opposer à l'application du droit international et d'empêcher que la lumière soit faite sur la violation des règles liées à une situation de guerre. Il est vrai, qu'en la matière, Israël a toujours fait dans l'arrogance, tué en toute impunité, et exprimé son opposition à toute forme, aussi infime soit-elle, de critique d'où qu'elle émane, combien même de ses plus fidèles alliés. Plusieurs organisations humanitaires, en charge notamment des droits de l'homme, dont Amnesty International, avaient régulièrement dénoncé les «dépassements» d'Israël. Un Etat coupable, accusent-elles, de «violer régulièrement les lois de la guerre» et de décréter un blocus engendrant de très sérieux problèmes de malnutrition, de santé, de pauvreté… Il n'empêche que les membres de cette mission comptent réaliser leur travail sur le terrain en prenant en considération les déclarations et témoignages de toutes les parties disposées à prêter leur concours dans la réalisation de cette enquête, indiquent les Nations unies dans un récent communiqué. Il est ainsi prévu une série de rencontres et d'entretiens avec les représentants des organisations non gouvernementales, et des agences de l'Onu, établies à Ghaza, et dont certaines ont été la cible d'obus israéliens. Les membres de la société civile palestinienne, des rescapés du massacre et des victimes à jamais handicapés après cette agression seront également écoutés dans le cadre du bon déroulement des investigations qui devraient s'étaler tout au long du mois de juin. La rédaction et la livraison du rapport final devrait intervenir au courant du mois d'août, avait indiqué M. Goldstone lors d'un point de presse.