Dans le cadre de la réglementation régissant la circulation routière, les services de la sécurité publique, à travers la wilaya d'Alger, viennent d'accentuer, depuis quelques jours, les contraventions liées au non-respect du code de la route et au stationnement anarchique, et ce, dans le cadre du bien-être du citoyen. Dans les communes de Bourouba et Bachdjarah, par exemple, les éléments de la sécurité publique ont interdit carrément le stationnement dans plusieurs artères. Selon les riverains, les policiers qui étaient, il y a quelque temps, tolérants concernant le stationnement dans la rue principale ou les ruelles environnantes ne le sont plus. Ils ne permettent aujourd'hui aucune infraction. «Nous avons constaté que les policiers ne sont plus indulgents vis-à-vis des conducteurs qui stationnent leur véhicule d'une manière anarchique même pour quelques minutes. Ils ne tolèrent plus le stationnement à proximité des deux stations du métro, de la station de bus à proximité du terrain de tennis, du cimetière de Bourouba ou encore du centre commercial Taïba», dira notre interlocuteur. Il ajoute que toute infraction liée au stationnement anarchique est immédiatement sanctionnée. «Si vous êtes chanceux, vous aurez droit à une amende de 2000 DA que vous devez honorer dans les plus brefs délais pour récupérer votre permis de conduire. Si le conducteur n'est pas présent, le sabot est immédiatement installé avec en sus un procès-verbal de 2000 DA collé sur le pare brise. Le conducteur est dans l'obligation de l'honorer auprès des guichets de la Poste s'il souhaite «libérer» son véhicule et rentrer chez lui». Il est utile de préciser dans ce sens que les mesures prévues par le code de la route sont appliquées durant la journée. Cependant, le stationnement est autorisé au-delà de 19h comme prévoit la loi. A la rue Abane-Ramdane, Alger-Centre, l'une des principales artères de la capitale, les agents de police dressent quotidiennement des PV. Ce ne sont pas moins de 50 conducteurs qui sont verbalisés par jour, dira un policier chargé de la sécurité publique rencontré sur les lieux. «Même en mettant une pince au véhicule, le conducteur trouvera le moyen de réclamer», ajoutera notre vis-à-vis. «Dès que nous constatons que plusieurs véhicules sont stationnés anarchiquement, nous demandons aux automobilistes de démarrer. Dans la plupart des cas, ils font mine d'expliquer qu'ils attendent quelqu'un ou qu'ils ne vont pas tarder à démarrer. Dans ce cas, nous faisons appel par radio au camion dépannage afin qu'il sillonne l'avenue et prenne en charge les contrevenants qui ignorent l'interdiction», poursuit notre interlocuteur. Paradoxalement à cette situation, l'anarchie se poursuit toujours au niveau de la route reliant le rond-point de Sidi Yahia en allant vers le CEM Les Crêtes ou la mosquée El Ghazali. Le stationnement en deuxième position est devenu presque une habitude pour ces chauffards, provoquant parfois des heurts entre riverains et automobilistes. Les contraventions liées au non-respect du code de la route et au stationnement anarchique concernent également les véhicules dits «clandestins». Dans ce cas précis, c'est la direction des transports de la wilaya d'Alger qui définit la durée d'immobilisation du véhicule. Par ailleurs, il est à noter que deux équipes sont mobilisées quotidiennement sur le terrain. La première brigade commence à 7h jusqu'à midi et la deuxième brigade assure la relève de 12h à 19h. Il faut préciser également que ces équipes peuvent aussi être appelées en renfort dans les quartiers de la périphérie d'Alger car elles ont pour mission de ramener à la fourrière des véhicules signalés comme étant abandonnés et qui sont remorqués après qu'une réquisition ait été établie par le commissariat de police territorialement compétent.