La croissance importante du parc automobile de Guelma-ville et l'absence d'un plan de circulation adéquat ont généré une situation insupportable pour ses habitants. Le chef-lieu de wilaya, qui abrite plus de 160 000 habitants, est confronté ces derniers mois à une saturation avérée de son parc automobile, lequel a enregistré un boom inédit alors que les voies de circulation n'ont pas connu la même progression. Ainsi, les automobilistes sont pénalisés par le flot ininterrompu des véhicules, toutes catégories confondues, dès le lever du jour et qui atteint son paroxysme aux heures de pointe. En effet, aux alentours de huit heures, un embouteillage monstre est enregistré chaque jour lorsque les Guelmis se rendent à leur lieu de travail ou accompagnent leurs enfants jusqu' à leurs établissements scolaires. Lors de la pause-déjeuner, c'est le même phénomène qui se reproduit et cela engendre un concert d'avertisseurs sonores, des bouchons indescriptibles. Ce qui provoque des sautes d'humeur, des énervements et parfois des rixes entre conducteurs. En fin d'après-midi, ces scènes pénibles reprennent de plus belle sur les artères principales de la ville, au grand dam des riverains. D'autre part, le stationnement anarchique des véhicules est toléré par les services compétents, qui ne sévissent plus afin de faire appliquer avec rigueur le code de la route, allégrement bafoué par des automobilistes sans scrupules. Comment admettre que les véhicules soient garés de part et d'autre de la voie publique, au risque de pénaliser ceux qui empruntent ces rues, avenues et boulevards ? Une situation devenue infernale au fil du temps, ceci en dépit de la présence des policiers qui s'échinent à la réguler. Il y a lieu de signaler qu'à Guelma, les feux de signalisation sont très insuffisants aux carrefours, ronds-points, pénétrantes et ceux existants, qui datent des années 80, sont souvent hors service. Le plan de circulation de la ville est devenu obsolète, il est dépassé et il ne répond plus au contexte actuel. Etabli au début de 2001, il doit être réactualisé par la direction des transports, dont la mission est de veiller à la sécurité, au bien-être des usagers de la route et à celui des piétons. Ce dossier crucial a été maintes fois soulevé par les élus lors des sessions de l'APW et par les représentants de la société civile, lors des réunions périodiques initiées par les autorités locales. De toute évidence, ces dernières gagneraient à se pencher plus sérieusement sur ce volet qui empoisonne la qualité de vie de la ville, chef-lieu de wilaya. H B