Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a indiqué, hier, en marge de la réunion du Cnes que la rencontre prévue le 26 novembre entre son organisation et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Aïn Defla, portera sur l'ensemble des préoccupations des exploitants agricoles algériens, notamment la question du foncier agricole. «Les litiges concernent environ 30% du foncier agricole. Les pouvoirs publics ont imposé de nouvelles mesures sur l'exploitation agricole. Nous souhaitons dans le cadre de notre réunion avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lever toutes les contraintes et évoquer les préoccupations de la profession dans un esprit qui sera marqué par la transparence.» Le SG de l'UNPA considère que le secteur agricole est une partie prenante de l'économie du pays et une source économique non négligeable. «Nous avons besoin d'une loi d'encadrement qui correspond à la réalité et à nos aspirations. Le dialogue est très important. J'invite les investisseurs aussi bien du secteur public que ceux du privé à participer à l'édification d'une économie agricole. Nous sommes mobilisés pour donner les moyens aux investisseurs. Et l'objectif de 1 million d'hectares irrigués nous permettra de diminuer notre dépendance alimentaire.» Tout en relevant que le secteur agricole a connu des années difficiles et confronté aux cycles de sécheresse, Mohamed Alioui considère que le secteur agricole n'est pas encore suffisamment développé. Il évoquera également le manque de main-d'œuvre, en confiant que «les anciens exploitants sont dans la majorité âgés et qu'il n'y a pas eu de relève». L'UNPA réclame fortement le soutien de l'Etat. «Il n'y a pas un Etat qui ne soutient pas son monde agricole. Les Etats-Unis d'Amérique et l'Europe sont leur meilleur exemple. Au contraire, l'Algérie ne fait pas assez pour soutenir son agriculture», affirme-t-il.