Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé qu'une rencontre avec les agriculteurs devrait se tenir le 26 novembre prochain à Aïn Defla. Celle-ci débattra du développement de l'agriculture et la promotion des exportations agricoles. L'annonce du Premier ministre d'une rencontre avec les agriculteurs a été saluée par le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, qui s'est félicité de la tenue de cette réunion qui coïncide avec la célébration du 41e anniversaire de la création de l'UNPA. « Ce sera une occasion pour les agriculteurs de faire part de leurs préoccupations », a-t-il indiqué. Alioui a fait savoir que parmi les questions qui seront à l'ordre du jour figure la protection des terres agricoles face à l'avancée du béton. « Nous regrettons que le foncier agricole soit grignoté par l'urbanisation. Il est essentiel, voire vital, de protéger les terres agricoles afin de pouvoir assurer la sécurité alimentaire qui est l'un des objectifs majeurs du gouvernement. La président de la République a été clair lors du dernier Conseil des ministres. en mettant l'accent sur l'urgence de réhabiliter l'agriculture et de protéger les terres », a-t-il rappelé. D'autres points seront également abordés lors de cette rencontre. Il s'agit de la nécessité de défendre la production nationale et réduire le recours aux importations des produits agricoles. Le SG de l'UNPA estime que notre pays dispose d'un haut potentiel agricole et capable de produire en qualité et en quantité pour peu que les agriculteurs trouvent l'aide nécessaire et l'accompagnement adéquat de l'Etat. C'est ainsi qu'il a évoqué la mise en œuvre de facilitations d'octroi de prêts bancaires au profit des agriculteurs. Comme il est question d'étudier la problématique de la cherté du matériel agricole. Alioui a insisté, aussi, sur l'impératif de mettre en place les meilleurs mécanismes à même d'augmenter le rendement de la production agricole, augmenter les superficies cultivées et améliorer le rendement des cultures pour que les produits soient compétitifs. La rencontre avec le Premier ministre sera, également, une occasion de revenir sur l'opération d'extension des terres agricoles irriguées à deux millions d'hectares. Pour lui, ce projet mérite d'être mené jusqu'au bout. « Nous ne doutons pas de la volonté de l'Etat de booster l'agriculture. Le discours politique existe. Les agriculteurs qui attendent des actes sur le terrain sont prêts à relever le défi », a-t-il indiqué. Le point relatif aux terres agricoles non exploitées sera également à l'ordre du jour. Alioui déplore le fait que des terres agricoles destinées à la production nationale soient laissées à l'abandon alors que d'autres sont détournées de leur vocation. « Nous allons essayer de connaître les raisons et la nature des blocages et tenter de trouver les solutions afin de permettre à ces terres dont le potentiel est énorme d'être exploitées », a-t-il souligné.