Les piétons qui empruntent des tronçons au niveau de plusieurs quartiers et ruelles de la capitale font face à d'innombrables problèmes de… circulation. En temps clément et bien ensoleillé déjà, plusieurs trottoirs et autres passages pour piétons sont obstrués par, soit des véhicules en stationnement anarchique, soit par des commerçants qui ont accaparé les lieux ou encore par des «éternels chantiers» de rafistolage suite à des travaux qui n'en finissent pas. Si, à tout ce «micmac», nous ajoutons les pluies diluviennes qui s'abattent sur la capitale, il va sans dire que le citoyen lambda galère à longueur de journée dans la boue et la gadoue. Même les quartiers les plus huppés de la capitale ne sont pas à l'abri. Au niveau du rond-point de Sidi Yahia, en allant vers Bir Mourad Raïs, ou encore du même rond-point en circulant vers celui de Saïd Hamdine, les piétons qui empruntent ces tronçons font face à d'innombrables problèmes de… circulation. Si nous ajoutons à tout cela les pluies qui se sont abattues sur la capitale, la galère est multipliée par dix. «Déjà qu'on ne peut pas circuler librement en temps clair, je ne peux vous expliquer notre étonnement face à des travaux qui s'éternisent», nous dira un étudiant en économie. Il ajoutera que pour emprunter ce tronçon, il doit chausser ses bottes. «Nous sommes obligés de marcher au milieu de la route, ce qui constitue un danger pour nous et nos enfants alors qu'ailleurs ils construisent des tours et des ponts en un temps record. Chez nous, réaliser des trottoirs et bitumer des routes peut prendre une année, voire plus. C'est honteux !», peste-t-il. L'un de ses camarades renchérit : « ça devient très agaçant de circuler, surtout avec cette gadoue et ces ruissellements qui n'en finissent pas. Les piétons n'ont d'autre choix que de marcher sur le bord de la route, ce qui dérange énormément la circulation des véhicules. C'est la politique du bricolage qui sévit chez nous», se plaint-il. Il va sans dire que la manière avec laquelle ces travaux sont réalisés laisse à désirer. Cette situation n'est pas propre au boulevard Sidi Yahia, elle touche pratiquement toutes les communes d'Alger. Les riverains habitant les municipalités situées à la périphérie du centre-ville en souffrent doublement. Dans certains quartiers d'Alger-centre, des arbres sont presque arrachés du sol, menaçant ainsi la vie des passants suite aux vents violents enregistrés ces derniers jours. «C'est la même image aperçue à chaque chute de pluie : des routes défoncées et des trottoirs devenus impraticables. Cela dure depuis des années et je me demande pourquoi aucune solution n'a été trouvée à cette situation», remarque un passant. Des pans de murs se sont effondrés dans plusieurs quartiers de la wilaya d'Alger menaçant dangereusement les passants. «Tout le monde sait qu'Alger compte de nombreuses bâtisses vétustes qui peuvent s'effondrer, partiellement ou en entier, à chaque pluie. Malgré cela, rien n'a été entrepris pour remédier à cette situation», s'insurge un autre passant. Au niveau des communes périphériques comme Ouled Chebel, Rahmania, Douéra et Réghaïa, les riverains pataugent matin et soir dans la boue à cause de trottoirs inexistants, d'avaloirs toujours impraticables ou encore de routes mal dégagées. Et c'est toujours les éléments des Epics (Asrout, Netcom, DTP), chargés du nettoyage et du curage des avaloirs et des routes qu'on incrimine. Pourtant, ces travailleurs, mal payés et dépourvus d'équipements et de matériels, sillonnaient depuis plusieurs jours les artères de la capitale et même les bordures des autoroutes. Tout cela au détriment de leur sécurité et de leur santé.