Habitants, commerçants et parents d'élèves déplorent la situation de désordre provoquée par les chantiers d'amélioration urbaine engagés çà et là et qui semblent s'éterniser, tout en étant mal conçus. Les principales artères du centre-ville de Médéa se sont transformées depuis quelques mois en un véritable chantier, ce qui ne cesse de perturber la circulation routière et d'engendrer des désagréments aux commerçants ainsi qu'aux passants, en particulier les écoliers. Ces derniers se plaignent de la « pagaille » causée par des chantiers qui semblent s'éterniser et les travaux d'élargissement de la chaussée et de revêtement des trottoirs ainsi que l'omniprésence de la gadoue en cette période hivernale. Cette situation qui perdure n'arrange guère les affaires des commerçants qui pestent devant la lenteur des entreprises chargées de ces travaux. L'on constate en effet des trottoirs défoncés sur plusieurs kilomètres, des tas de graviers éparpillés çà et là et d'autres matériaux déversés en pleine chaussée, obstruant ainsi les voies d'accès. Malheureusement, ces travaux sont encore loin d'être achevés et ne semblent avancer qu'à petits pas. Aussi, un désordre indescriptible est créé, mettant tous les usagers de la route, piétons et automobilistes, dans l'embarras. Au départ, les travaux d'amélioration urbaine engagés au niveau des quartiers Koutiten, Mekrez, Bati et, Bouziane, relevant de la commune de Médéa, ont été accueillis favorablement par les habitants qui ont énormément souffert du mauvais état de la chaussée et des trottoirs. Mais lorsque ces travaux durent dans le temps, cela devient insupportable pour les riverains. Pour leur part, les habitants et commerçants du boulevard Zerrouak et celui du 19 Mars ont carrément désapprouvé le projet d'aménagement de la chaussée en double sens, tout en réalisant une séparation au milieu de la voie. Le rétrécissement de la voie d'un mètre va créer, disent-ils, de grands problèmes pour la circulation et gênera énormément le commerce sur ces boulevards, surtout au niveau du boulevard Zerrouak qui sert de déviation aux véhicules poids lourds. Malgré les contestations des riverains, le maître d'ouvrage a fait la sourde oreille face aux pétitions émanant des commerçants, de l'association des parents d'élèves et des comités de quartier. Les contestataires soulignent qu' « un projet n'est efficace que s'il est compris par les citoyens, donc conçu avec eux, en intégrant tous les aspects de la vie urbaine ». Par ailleurs, l'on relève d'autres désapprobations de citoyens concernant l'élargissement des chaussées par endroit au détriment des trottoirs, obligeant ainsi les piétons, aux heures de pointe, à emprunter ces passages en file indienne. A souligner enfin que d'importantes ressources financières sont dépensées pour réaliser ces chantiers, d'où la nécessité d'éviter le gaspillage et les travaux mal conçus, alors que d'autres quartiers sont dans le besoin depuis des décennies.