Baghdad qui évoque une «violation de sa souveraineté», précise que l'Irak n'a pas été consulté au préalable. La Turquie souligne que ce contingent est appelé à relever d'autres troupes turques qui forment les peshmergas dans le nord de l'Irak. L'Irak voit en ce déploiement un acte hostile. L'ambassadeur de Turquie a été convoqué. «Si nous laissons les Turcs agir de la sorte, alors d'autres forces armées, américaines, saoudiennes, qataries ou autres, déploieront à leur tour des troupes sur le sol irakien. C'est la raison pour laquelle le Parlement à Bagdad doit se prononcer sur le sujet», souligne Hakim al-Zamili, le chef du comité de sécurité et de défense du Parlement irakien, cité par la presse. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a démenti que ce mouvement de troupes constituait le préalable à une opération militaire en Irak. L'objectif, a-t-il rappelé samedi, est d'aider les combattants kurdes irakiens à lutter contre Daech. «Notre but est de débarrasser l'Irak du terrorisme. Ceux qui ont mal interprété cette rotation de routine sont engagés dans une provocation délibérée. Nous avons formé nos frères irakiens dans le camp de Bashiqa et dans d'autres camps. Et nous allons continuer à les former.» Le camp de Bashiqa près de Mossoul, c'est là que les soldats turcs fournissent une formation militaire aux peshmergas. Le but de ce récent déploiement de troupes demeure toutefois flou. Les autorités du Kurdistan irakien ont évoqué un agrandissement du camp, alors qu'un journal turc parle de l'installation d'une base dans la région, est-il noté par Euronews.