Le président du Conseil constitutionnel français, Jean-Louis Debré, a plaidé, hier à Alger, pour des rapports de coopération réciproques avec le Conseil constitutionnel algérien. «Nous souhaitons qu'il y ait entre nos deux institutions importantes des rapports de coopération réciproques. C'est une coopération technique, il est très important pour nous d'avoir le regard de nos amis algériens sur le fonctionnement du nouveau Conseil constitutionnel français», a indiqué M. Debré dans une déclaration à la presse, à l'issue de ses entretiens avec le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci. Il a ajouté qu'«aujourd'hui, personne n'a de certitude sur rien, mais c'est en discutant et en confrontant nos façons de faire que l'on peut progresser, pour le bien de nos concitoyens». «Avec nos amis algériens, il est important qu'ils nous regardent sur ce que nous avons fait et qu'ils nous disent avec toute la sincérité qui préside dans nos rapports ce qui va et ce qui ne va pas, parce qu'il n'y a de coopération que dans les deux sens», a-t-il relevé. M. Debré a soutenu, dans ce cadre, que «nous sommes là pour travailler ensemble pour le bien de tous les justiciables». MM. Medelci et Medelci ont passé également en revue les relations entre les deux institutions constitutionnelles et examiné les voies et les moyens susceptibles de développer les actions de coopération bilatérale. Il a été convenu également de mettre en place un programme de travail dont le début d'exécution est prévu à partir de 2016. Après ses entretiens avec M. Medelci, le président du Conseil constitutionnel français a fait une présentation sur l'expérience de son institution constitutionnelle dans laquelle il a exposé les «importantes avancées» réalisées en matière de contrôle de constitutionnalité. «Ce que nous voulons faire c'est de nous enrichir mutuellement et éviter de nous imposer des choses», a-t-il relevé. M. Debré effectue une visite officielle en Algérie de deux jours, à l'invitation de M. Medelci. L'hôte de l'Algérie a été ensuite reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'audience s'est déroulée en présence du président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci.