Annoncée en 2011, dans la foulée des réformes du président de la République, la révision de la Constitution semble fin prête. Et pour cause, Abdelaziz Bouteflika a présidé un conseil restreint, hier en fin de journée, a annoncé un communiqué de la Présidence de la République repris par l'APS. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présidé, lundi à Alger, un conseil restreint consacré à l'examen de l'avant-projet de révision de la Constitution.» Ont pris par à cette rencontre, ajoute le même communiqué, «le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le ministre d'Etat, conseiller spécial auprès de M. le président de la République, Tayeb Belaïz, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, Ahmed Gaïd Salah, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, et Boualem Bessaïeh, conseiller auprès de M. le président de la République», précise la même source. «D'autres rencontres seront consacrées à la finalisation de cet avant-projet sous la direction du chef de l'Etat», conclut le communiqué. Les choses s'accélèrent donc pour l'ultime texte qui devrait «parachever les réformes» de Bouteflika auxquelles plusieurs consultations ont été consacrées. Le 1er novembre dernier, dans un message à l'occasion de la commémoration du 61e anniversaire de la Révolution, Abdelaziz Bouteflika a révélé que le projet sera «bientôt rendu public», et visera à garantir les libertés et instaurer «une démocratie plus apaisée dans tous les domaines». il avait même esquissé les contours de la prochaine loi fondamentale en affirmant qu'elle aspire à «consolider l'unité nationale autour de notre histoire, de note identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles» et «de promouvoir la place et le rôle de la jeunesse face aux défis du millénaire». Bouteflika révélera par la même occasion que le projet ambitionne, à travers «les garanties nouvelles» attendues, de «conforter le respect des droits et libertés des citoyens ainsi que l'indépendance de la justice». Le projet, qui «approfondira la séparation des pouvoirs, devra surtout, selon lui, renforcer le pouvoir législatif en accordant à l'opposition parlementaire «les moyens d'assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil constitutionnel». De même, il répondra favorablement à une revendication de l'opposition en promettant la mise en place d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections. Une démarche qui participe, selon lui, «d'une même volonté d'affirmer et de garantir la transparence dans tout ce qui est relatif aux grands enjeux économiques, juridiques et politiques dans la vie nationale». Tout porte à croire en définitive que la révision de la Constitution se fera au cours de l'actuelle session parlementaire, dans le cas où le projet du texte de la loi fondamentale serait soumis aux deux Chambres du Parlement pour adoption.