Une semaine à peine après l'inauguration de la nouvelle gare routière de Annaba, certaines lignes restent dans le désordre total. Le transport par bus est paralysé pour certaines lignes, notamment celles d'El Tarf, Guelma et Souk-Ahras. Les transporteurs en colère ont dénoncé l'emplacement de la gare routière qui serait «très loin des sorties de la ville menant vers leurs wilayas respectives», apprend-on auprès des concernés. L'infrastructure, implantée aux abords de la RN44, serait «plus proche des destinations à l'ouest d'Annaba que les autres». Toutefois, les taxis n'ont aucunement interrompu leur service, ce qui a généré une ruée sur ce moyen de transport au niveau des gares routières. Pour ce qui est des voyageurs, le transport vers le chef-lieu constitue encore un problème. L'insuffisance du nombre des bus menant vers la ville oblige les usagers à prendre les taxis. Cette situation n'est pas pour les satisfaire du fait des tarifs jugés excessifs. Rappelons qu'après un retard important, le projet de la nouvelle gare routière n'a été livré que cette semaine. Implantée sur la RN44 entre deux échangeurs, celui de la cité du 1er-Mai et de Sidi Achour, dans la commune d'El Bouni, cette infrastructure, qui a nécessité une assiette foncière de plus de 6 ha, a été réalisée sur une superficie bâtie de 2976 m2. Pour une capacité d'accueil entre un million et un million et demi de personnes/an, la nouvelle gare constitue l'une des plus importantes au pays. L'infrastructure comprend un bâtiment des voyageurs, un hall d'accueil de 906 m² de superficie, des espaces prévus pour piétons et personnes à mobilité réduite ainsi qu'un parc de véhicules de transport interwilayas avec 22 quais d'embarquement et 10 autres de débarquement en plus de 22 quais en réserve. L'on y trouve également 10 quais pour le transport urbain, 46 places pour les taxis urbains et 46 autres pour les véhicules particuliers. En fait, une infrastructure qui gagnerait à être réaménagée.