La disparition de Hocine Aït Ahmed, décédé mercredi à l'âge de 89 ans, a provoqué l'émoi de tous les dirigeants et du personnel gouvernemental. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné que le défunt moudjahid Hocine Aït Ahmed est «un grand militant historique et un leader national». Dans un dernier hommage, le Premier ministre a affirmé que c'est avec une profonde tristesse qu'il a reçu la nouvelle du décès de l'un des plus grands leaders politiques. «Face à cette épreuve, je prie Dieu d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en Son Vaste Paradis aux côtés de ceux qu'Il a gratifiés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle et d'assister ses proches et compagnons de lutte», a ajouté M. Sellal. De son côté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a écrit que «l'Algérie a perdu en la personne d'Aït Ahmed «une grande figure historique nationale et l'un des précurseurs de la Révolution du 1er Novembre 1954». Il reviendra précisément sur le parcours militant et politique du défunt qui a marqué l'histoire contemporaine. «Avec son parcours militant et politique, il a marqué l'histoire contemporaine de l'Algérie, il compte parmi la première génération de moudjahidine qui ont été à l'origine du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération nationale», a dit M. Bensalah tout en poursuivant que «Hocine Aït Ahmed a contribué par ses idées politiques à la vie nationale et milité, sa vie durant, pour asseoir les règles de la pratique démocratique à même de préserver l'unité nationale et le legs des chouhada», a-t-il conclu. Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, a, pour sa part, estimé que «l'Algérie a perdu l'un des symboles de son Histoire contemporaine avec la disparition de Hocine Aït Ahmed qui a consacré toute sa jeunesse au combat pour l'indépendance de l'Algérie, en tant que militant, dirigeant et représentant de l'Algérie dans les fora internationaux». Dans un message de condoléances, Ould Khelifa a ajouté que le disparu a été «l'un des initiateurs du changement historique au sein du mouvement national pour le recouvrement de la souveraineté nationale et pour l'édification d'un Etat libre et démocratique (…) Avec la disparition de Hocine Aït Ahmed, nous faisons une halte historique pour s'enorgueillir du combat de notre peuple pour l'indépendance, la justice et la démocratie, et faire de notre Révolution, nos symboles et sacrifices, la référence historique à suivre pour l'éducation des générations futures», lit-on dans le message adressé par le président de l'APN.