Le militant au long cours repose désormais parmi ses frères d'armes Un hommage a été rendu au défunt pour son parcours militant et politique pendant la guerre de Libération nationale et après l'indépendance de l'Algérie. Le moudjahid, Ahmed Mahsas, décédé dimanche matin à l'âge de 90 ans à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja (Alger) des suites d'une longue maladie, a été inhumé, hier en début d'après-midi au cimetière d'El Alia à Alger. Aux côtés des membres de la famille du défunt, étaient présents les présidents du Conseil de la nation, M.Abdelkader Bensalah, de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Mohamed Larbi Ould Khelifa et du Conseil constitutionnel, M.Tayeb Belaïz. Etaient également présents aux obsèques, le Premier ministre, M.Abdelmalek Sellal, accompagné de certains de ses ministres, ainsi que des personnalités nationales politiques, des moudjahidine et des représentants de partis politiques et du mouvement associatif. Dans une oraison funèbre lue par le sénateur et ancien ministre, Hachemi Djiar, un hommage a été rendu au défunt Mahsas pour son parcours militant et politique pendant la guerre de Libération nationale et après l'indépendance de l'Algérie. «Ahmed Mahsas fait partie de la génération de Novembre qui a gravé en lettres d'or la plus noble page de l'histoire de l'Algérie contemporaine. C'était un grand homme convaincu que l'Algérie ne devait jamais rester isolée des grands mouvements de lutte anticoloniale», a indiqué M. Djiar avec émotion. Dans un message de condoléances à la famille du défunt, le Président Abdelaziz Bouteflika a affirmé que le défunt moudjahid Ahmed Mahsas a voué sa vie entière au service de la cause nationale en laquelle il avait foi, a souligné, dimanche à Alger, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. «Durant son parcours militant, le moudjahid a enduré les affres de la prison et de la tortures mais sa détermination n'a pas été entamée. Le défunt formait des cellules secrètes et sensibilisait les jeunes en vue de leur adhésion au Mouvement national», souligne encore le Président Bouteflika. Le regretté, lit-on dans le message du président de la République, «était de cette trempe d'hommes qui se sont dévoués à la patrie et son ardeur patriotique lui a valu d'être parmi ceux qui ont balisé la voie de l'action armée et d'émerger au sein du groupe des artisans de la glorieuse révolution de libération dans laquelle il a joué un rôle éminent. Militant de la première heure, Ahmed Mahsas est né le 17 novembre 1923 à Boudouaou (Boumerdès). Il faisait montre d'un patriotisme ardent dès l'âge de 16 ans lorsqu'il adhéra au Parti du peuple algérien (PPA) en 1940. En 1953, le défunt fut à l'origine de la création du premier noyau du Front de libération nationale (FLN) en France avant de devenir le délégué politico-militaire de l'Est algérien et membre du Conseil national de la révolution algérienne (Cnra). Il s'oppose aux résultats du Congrès de la Soummam et sera arrêté en Tunisie. Il s'évade et se réfugie en Allemagne jusqu'en 1962. Après l'indépendance, il occupera plusieurs fonctions, dont celles de directeur de la Caisse d'accession à la propriété et à l'exploitation rurale, directeur de l'Office national de la réforme agraire et ministre de l'Agriculture et de la Réforme agraire. Conseiller à la Société nationale d'édition et de diffusion (Sned) en 1981, il a créé l'Union des forces démocratiques (UFD) à la faveur de la consécration du multipartisme en 1989.