Plusieurs personnalités politiques et intellectuelles ont rendu, hier et jeudi, un vibrant hommage au chef historique de la Révolution algérienne, Hocine Aït Ahmed, décédé mercredi à l'âge de 89 ans. Le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Nabil El Arabi, a estimé que «l'Algérie et la nation arabe ont perdu en la personne du militant Hocine Aït Ahmed, l'un des grands dirigeants historiques de la Révolution du 1er Novembre». Dans un message de condoléances, El Arabi a ajouté que Hocine Aït Ahmed est «l'un des grands dirigeants historiques de la Révolution du 1er Novembre qui a mis fin au colonialisme en Algérie et servi d'exemple aux mouvements de libération dans les pays du tiers monde». Les ministres arabes des Affaires étrangères et les présidents de délégations réunis jeudi au Caire ont exprimé également «leurs sincères condoléances et leur compassion suite au décès du moudjahid Aït Ahmed, l'un des grands dirigeants de la Révolution de Novembre, «tout en saluant» son parcours militant et historique pour l'indépendance, la liberté et la dignité de l'Algérie». De son côté, le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Naef Hawatma, a adressé un message de condoléances dans lequel il a rendu hommage à un «ami historique» du peuple palestinien, qui a toujours défendu «le droit à l'autodétermination et l'indépendance de la Palestine avec Al Qods pour capitale». Le Parti socialiste français a salué la mémoire de Hocine Aït Ahmed. «Ce militant socialiste avait été un des principaux dirigeants du FLN et un défenseur acharné du pluralisme démocratique dans son pays», a souligné Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS. «Emprisonné, évadé, exilé, cet homme à la silhouette élancée et longiligne, toujours serein, avait la noblesse des grands dirigeants, patients mais déterminés. C'était le dernier d'une génération de fondateurs de l'Algérie indépendante, sincèrement attaché au développement de la démocratie et de la concorde civique. Il a représenté un courant important du socialisme démocratique au Maghreb», a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste. Le sociologue et philosophe français, Edgar Morin, a salué aussi «la mémoire d'Aït Ahmed, cofondateur du Crua, grande et noble figure algérienne, qui sut demeurer révolutionnaire et démocrate».