Tous rappellent le passé révolutionnaire de l'homme, en lequel ils reconnaissent un Moudjahid de la première heure. Ils lui attribuent un sens aigu des responsabilités et une fidélité inébranlable à ses principes d'homme politique. Le FFS «Nous apprenons la nouvelle avec une immense douleur» «Nous apprenons avec une immense douleur le décès, ce matin à l'hôpital de Lausanne, de M.Hocine Ait Ahmed, chef historique du Mouvement national et de la Révolution algérienne, fondateur et président du Front des forces socialistes, à la suite d'une longue maladie. À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Karim Younes, Ancien Président de l'APN «Un patriote authentique s'en va» «Hocine Ait Ahmed rejoint aujourd'hui son créateur. Paix à son âme. Respect et considération à l'homme, au patriote, au militant authentique pour une Algérie fraternelle, solidaire, en phase avec le temps, celui du millénaire en cours. Condoléances à sa famille, l'Algérie». Saïd Abadou, secrétaire général de L'ONM «Un homme de principes» Saïd Abadou, l'ex-ministre des Moudjahidine, évoque le militant de première heure et déclare que l'Algérie vient de perdre l'un des valeureux hommes et l'un des déclencheurs de la Révolution du 1er Novembre 1954. Aït Ahmed était, ajoute-t-il, également un grand militant du mouvement nationaliste bien avant le déclenchement de la guerre de libération. Il s'est complètement acquitté de son devoir envers la nation. Il est demeuré moudjahid et militant pendant la révolution, de même qu'il a assumé les lourdes responsabilités de la révolution, comme il a enduré des peines dans les geôles de l'ennemi.» rappelle M. Abadou qui précise qu'Aït Ahmed a toujours été un homme de principes que ce soit pendant ou après la révolution. «Il a toujours été fidèle aux principes et au plan national, en dépit de la révolution et des circonstances qui lui ont succédé. Il avait une foi inébranlable et avait constamment au coeur le bien du peuple et celui de l'Algérie», poursuit-il. Aït Ahmed portait des idées et il est du devoir de la génération actuelle de revenir sur les traces de ce leader historique dont elle doit glorifier la mémoire. Les générations actuelles et futures se doivent de cultiver ces idées pour le bien du pays et pour la sauvegarde de l'indépendance. conclut-il. Réda Malek, ancien Premier ministre «Sa fierté, c'était l'Algérie» «Aït Ahmed est une grande figure de la révolution qui vient de s'éteindre. Tous ceux qui l'ont connu dont moi-même devons reconnaître son attachement à l'idéal de cette révolution qu'il a incarnée avant le déclenchement du 1er Novembre 1954 et qu'il a continué à incarner jusqu'à son dernier souffle. Même en exil, Hocine Aït Ahmed a continué à défendre de façon exemplaire cette idée qu'il avait et qu'il voulait voir s'appliquer et devenir effective. L'idée d'une Algérie républicaine, démocratique et de progrès. Tout cela faisait partie de sa personnalité. On lui a reproché parfois sa trop grande fierté personnelle. En réalité, c'est une fierté qui avait pour l'Algérie elle-même.» Mouloud Hamrouche, ancien chef du gouvernement «Un modèle de la ténacité et du militantisme» «Il est extrêmement affligeant d'apprendre la nouvelle du décès d'un homme comme Aït Ahmed dont le nom et le parcours se confondent avec la renaissance de l'Algérie. Ait Ahmed est le modèle de la ténacité, de la sincérité et du militantisme.» Saïd Sadi, Ancien président du RCD «Sa vie se confond avec le destin du peuple» «La vie de Hocine Ait Ahmed se confond avec le destin du peuple algérien. Il fut un des rares dirigeants à avoir voulu conjuguer l'action et la réflexion. Il avait un autre souci: transmettre à la jeunesse des éclairages utiles pour la compréhension des séquences complexes de l'histoire du Mouvement national. Ces témoignages ont été utiles pour l'émancipation de notre génération qui évoluait dans un environnement dominé par la censure ou le renoncement. Avec sa disparition c'est toute une page de l'Histoire nationale qui se tourne.» Mustapha Berraf, président du Comité olympique algérien Un vibrant hommage au nom de tous les sportifs algériens «Monsieur Aït Ahmed était une icône du mouvement de libération algérien. Il a consacré sa vie à notre pays et a été un chef historique. Je lui rends un vibrant hommage au nom de tous les sportifs algériens. Sa présence restera à jamais gravée dans nos mémoires. Nous prions Dieu de lui accorder une place dans Son Vaste Paradis.» Zohra Drif-Bitat, sénatrice «L'un des pionniers de la Révolution» «C'est une grande figure du Mouvement nationaliste qui s'est éteinte aujourd'hui et l'un des pionniers de la Révolution algérienne. Il a voué sa vie au combat pour la libération des peuples. Aït Ahmed est décédé loin de son pays.» Abdallah Djaballah, Chef du FJD «Il a balisé le chemin de la démocratie» Abdallah Djaballah, le secrétaire général du Parti pour la justice et le développement (FJD) touché par la disparition de l'icône du FFS (Front des forces socialistes). «Même s'il nous quitte physiquement, l'homme laisse derrière lui des milliers de Hocine Aït Ahmed.» Le SG du FJD estime que c'est aux générations montantes de reprendre le flambeau et de poursuivre le chemin. Abdallah Djaballah rappelle qu'Aït Ahmed a consacré toute sa jeunesse à la libération du pays. Il ajoute qu'il a surtout balisé le chemin pour la démocratie et que c'est à nous d'achever l'oeuvre. Sid Ahmed Ghozali, ancien chef du gouvernement «C'était un personnage national» «Pour les Algériens et surtout pour ma génération, c'est le dernier chef historique qui disparaît. Ça fait quelque chose. Personnellement, je l'ai connu quand j'étais étudiant. On nous avait autorisés à lui rendre visite alors qu'il était en détention. C'était un personnage national. Mais à l'exception de toutes les autres personnalités, Aït Ahmed avait renoncé a priori à un destin national.» Mohcine Belabbas, président du RCD «Il a payé cher ses positions après l'indépendance» «C'était un militant de l'indépendance, de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme. Il fait partie des personnalités historiques les plus emblématiques de l'Algérie. Il a payé cher ses positions après l'indépendance. Il reste un repère pour beaucoup d'Algériens.