«L'Algérie a tout à gagner en développant l'aquaculture». Les propos sont de Loranzo Guennari, expert en aquaculture marine au Fonds Mondial de l'Alimentation (FAO), tenus dans le cadre d'un atelier de formation en direction de pisciculteurs, organisé à Zemmouri (est de Boumerdès). Cette formation organisée par le ministère entre dans le cadre de la valorisation des métiers de la pêche et assimilés. «Le pays est doté d'un littoral long de plus de 1200 km, ce qui lui permet de développer grandement cette culture en pleine expansion ces dernières années», a-t-il argumenté. Selon cet expert, les eaux du littoral algérien sont favorables à toutes sortes de poissons, crustacés et autres animaux marins. Le développement de l'aquaculture, ajoute-t-il, est un moyen pour augmenter la production aquacole et consolider les métiers de la pêche pour arriver à une autosuffisance en la matière. Mais cela ne peut être réalisé que s'il y a coordination entre les moyens mis en place et l'élément humain, notamment par une meilleure formation. L'expert de la FAO, M. Picollotti, fera une présentation technique d'élevage aquacole en direction des 50 pisciculteurs venus de plusieurs régions du pays. Il insistera sur les bonnes techniques d'élevage, car elles aident à améliorer la production aquacole en respectant les normes, notamment l'éloignement de trois milles marins du littoral. La wilaya de Boumerdès compte près d'une vingtaine de projets d'investissements aquacoles, mais la plupart enregistre des retards considérables. Seuls quelques investissements comptés sur les doigts d'une seule main sont entrés en production, notamment à Sghirat. Actuellement, les prix du poisson restent élevés, autour des 600 DA le kilo, ce qui les laisse inaccessibles pour les petites bourses. Cette situation risque de durer encore car les investissements aquacoles piétinent. Boumerdès est doté de deux ports de pêche, l'un à Zemmouri El Bahri et l'autre à Cap Djinet.