La Tunisie est inquiète face à une éventuelle action militaire en Libye. Des médias tunisiens ont exprimé la crainte qu'«une intervention militaire en Libye provoque la fuite de milliers de terroristes de Daech vers la Tunisie, pays frontalier». L'inquiétude augmente au fur et à mesure qu'une action militaire étrangère est évoquée pour la Libye. La Tunisie, qui enregistre des attentats terroristes ciblant militaires, politiciens, policiers, opposants et citoyens, craint que les terroristes de Daech qui occupent 250 kilomètres en Libye, accèdent en territoire tunisien, fuyant une éventuelle action militaire étrangère contre Daech. Des médias tunisiens rappellent que «des centaines de Tunisiens se trouvent dans les rangs de Daech en Libye» et que ces derniers peuvent «revenir en Tunisie fuyant les frappes aériennes occidentales qui auraient lieu en Libye». Les autorités tunisiennes avaient, rappelle-t-on, annoncé que les explosifs utilisés dans l'attentat terroriste qui a ciblé la garde présidentielle tunisienne à Tunis provenaient de la Libye. La Tunisie a fermé ses frontières avec la Libye pour une durée de quinze jours au lendemain de cet attentat. Daech et Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui profitent du chaos en Libye, ont instauré des camps d'entraînement dans ce pays, occupant une partie du territoire libyen. L'ONU a encouragé les deux gouvernements et deux Parlements libyens rivaux à dialoguer et à mettre en place un gouvernement de consensus. La réconciliation entre les parties libyennes en conflit aiderait la Libye dans sa lutte contre le terrorisme. L'Algérie et d'autres pays souhaitent une solution pacifique et politique à la crise libyenne qui permettrait à ce pays de réinstaurer la paix et de lutter contre le terrorisme dans ce pays.