Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a fait part jeudi soir à Alger de sa conviction que 2016 sera l'année des «réalisations et du progrès» dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et l'Arabie saoudite. Intervenant en marge d'une rencontre avec son homologue saoudien, Adel Ben Ahmed Al Jabir, M. Lamamra a souligné l'importance de «faire de l'année 2016 une année riche en réalisations et progrès dans le cadre d'un partenariat diversifié et bénéfique pour les deux parties». Un partenariat, a-t-il ajouté, qui couvrira les besoins des deux pays et sera à la hauteur des relations politiques et de la confiance instaurée entre le président Abdelaziz Bouteflika et le roi Selmane Ben Abdelaziz Al Saoud. Le ministre a indiqué que la courte visite de son homologue saoudien en Algérie a pu donner un «nouvel élan» aux relations, précisant que la coopération bilatérale portait sur tous les domaines, politique, économique et sécuritaire. S'inscrivant dans le cadre de la 3e session du comité de consultation politique algéro-saoudien, la rencontre vient clôturer l'année 2015 pour «marquer l'intérêt porté par les deux parties à la poursuite de la concertation au sujet des questions d'actualité». Evoquant les prix du pétrole, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé la lettre adressée par le président Bouteflika au roi saoudien en février dernier et la concertation engagée au niveau des ministres de l'Energie des deux pays. Il a également rappelé sa rencontre avec son homologue saoudien en marge du sommet arabe, consacrée aux questions d'intérêt commun. «En se référant aux résultats de la commission mixte réunie début décembre à Ryadh, nous avons tracé les grandes lignes pour développer nos relations et promouvoir notre coopération et échanges commerciaux et économiques», a expliqué M. Lamamra. M. Ahmed Al Jabir a affirmé que son entretien avec M. Lamamara avait porté sur les questions bilatérales et régionales, notamment la situation prévalant «en Palestine et les moyens de faire avancer le processus de paix pour l'édification d'un Etat palestinien avec el Qods pour capitale, et la situation en Syrie, en Irak et au Yémen». Les deux responsables ont également débattu du phénomène du terrorisme et des moyens d'intensifier la coopération bilatérale pour faire face à ce fléau et à la pensée extrémiste. «Les moyens de promouvoir les relations historiques entre les deux pays au service des intérêts des deux peuples et pays» étaient également au menu de cette rencontre. Le ministre saoudien a mis en avant «une convergence de vues entre les deux pays concernant plusieurs questions bilatérales et régionales». Le responsable saoudien a affirmé qu'il existait une coordination entre l'Algérie et les pays de l'OPEP concernant la baisse des cours pétroliers qui dépendent, selon lui, des marchés pétroliers internationaux, de l'offre et la demande, et de la croissance économique dans le monde. «Nous œuvrons à parer à l'éventualité d'un déficit ou d'un surplus de la production pour maintenir les prix à un niveau acceptable pour les consommateurs et les producteurs», a affirmé le responsable saoudien, précisant que «les consultations se poursuivent avec l'Algérie et les pays producteurs dans ce domaine». Le comité de consultations politiques algéro-saoudien a été créé en 2008 et a tenu, à ce jour, deux sessions. La dernière session a été tenue en février 2014 dans la capitale saoudienne, Riyad.