Se joignant aux partis politiques et à la société civile dont elle fait partie, l'Association des oulémas musulmans algériens ont salué la proposition de promotion du tamazight en langue officielle prévue dans l'avant-projet de révision constitutionnelle, et appelle à sa «concrétisation sur le terrain pour renforcer l'unité de la nation algérienne». Toujours sur la question de la Constitution, l'Association a appelé, hier à Alger, par la voix de son président Abderrazak Guessoum à faire prévaloir la sagesse lors de l'examen des questions nationales telles que l'avant-projet de révision de la Constitution. «L'examen des questions nationales, notamment l'avant-projet de révision de la Constitution et le débat politique exigent de la sagesse et de la vigilance», a précisé Guessoum dans une allocution rapportée par l'APS à l'occasion de la tenue de la 3e session du conseil national de l'association des oulémas musulmans algériens. Par ailleurs, le président de cette institution a appelé à «mobiliser tous les moyens pour lutter contre l'extrémisme violent qui attente à l'image de l'Islam», faisant part de la dénonciation par l'association des oulémas musulmans algériens des «actes violents commis au nom de l'Islam et qui sont en réalité étrangers à notre religion», a-t-il dit. Après avoir rappelé que l'association était un «modèle» de la bonne compréhension de l'Islam qui prône la tolérance, Guessoum a fustigé le «dysfonctionnement» relevé en termes d'organisation dans certaines communes et wilayas. La présence de l'association à travers l'ensemble des communes que compte le territoire national «ne dépasse guère les 25%», a-t-il précisé, regrettant que les représentations de l'association au niveau de certaines wilayas «n'aient pas réussi à susciter l'intérêt des jeunes qui constituent une force vitale au sein de la société». Selon lui, l'association est tenue d'apporter son concours aux efforts visant à relever les défis qui se posent au pays. Pour ce faire, il importe notamment de «s'employer à contrer l'invasion idéologique et culturelle étrangère», a-t-il dit.