Le président de l'Association des Oulémas musulmans algériens, Abderrazak Guessoum, a appelé lundi à Alger à accorder plus d'égard à la langue arabe dans la prochaine constitution puisque c'est la langue nationale officielle. "La langue arabe qui fait partie des constantes nationales, mérite d'avoir plus d'égard dans la prochaine constitution", a indiqué M. Guessoum à la presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, inscrite dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution. Il a, par ailleurs, ajouté que la langue arabe doit être "protégée" à travers, entre autres, l'enseignement, et ce dans les différents paliers. Après avoirs souligné que la rencontre avec M. Ouyahia fut "exceptionnelle" et dans un esprit empreint de "fraternité" et de "franchise", M. Guessoum a relevé qu'il a axé son intervention, notamment, sur les constantes nationales, citant particulièrement l'Islam et la langue arabe. A propos de l'Islam, il a indiqué qu'il restera "le facteur de l'unité et de l'édification nationales" et qu'il représentait "la source de l'élaboration des lois qui régissent le gouverné et le gouverneur". Par ailleurs, M. Guessoum a annoncé qu'il animera prochainement une conférence de presse pour présenter l'ensemble des propositions d'amendement de la Constitution émanant de l'Association.