Déjà brillant à Lorient, Haris Belkebla a encore livré un match XXL à Charléty au sein d'un milieu de terrain qui a tourné comme une horloge. Là, c'est tout de même mieux que contre Lorient ! «J'avais marqué un beau but, d'accord, mais on en avait perdu et cela n'a pas été facile à digérer. Là, je ne marque pas, mais on gagne, et je préfère.» Il préfère, d'autant plus qu'il jouait quasiment à domicile, avec sa famille et ses copains venus en grand nombre dans les tribunes d'un stade Charlety qui sonnait méchamment le creux. Ce n'était pas le moment de se rater. Et Haris ne s'est pas raté du tout, participant activement au succès tourangeau, se précipitant ensuite au coup de sifflet final vers sa cohorte de supporters. Un petit bain de foule qui faillit tourner au strip-tease car le jeune Tourangeau a donné son maillot, ses chaussettes, son short, son cuissard. «Je me suis retrouvé en slip!» Il en riait encore dans le couloir des vestiaires. Un week-end familial avec, au menu samedi, un match dans son fief, Aubervilliers étant opposé à la réserve de Lens (1-1). Mais Haris Belkebla était attendu aussi à la sortie des vestiaires par le correspondant d'El Watan à Paris, le quotidien algérien. Le confrère désirait interroger le jeune Tourangeau sur son avenir éventuel en équipe nationale algérienne, Christian Gourcuff le sélectionneur ayant un œil sur la progression du milieu de terrain du TFC, paraît-il. «Je n'ai eu aucun contact avec lui, explique Haris. J'avais eu au téléphone il y a quelques mois, l'entraîneur des moins de 23 ans de l'équipe nationale algérienne. Je devais participer à un stage et cela ne s'est pas fait finalement. Mais on s'est dit que ce sera pour une prochaine fois…» Dans la tête de Haris Belkebla, les choses sont claires : il a la double nationalité et si l'occasion se présente, il ne refuserait pas la sélection algérienne que ce soit chez les A ou en espoirs. D'autant que ces derniers iront aux Jeux olympiques de Rio. Les yeux de Haris brillent rien que d'y penser. «J'avais participé à un stage national algérien de jeunes quand j'étais à Valenciennes. Mais depuis, plus de nouvelles. Mais je suis vraiment ouvert à tout.» Et il aurait tort de se gêner tant il a accompli des pas de géant depuis son arrivée en Touraine. «Cette saison, je joue plus offensif et ça me plaît bien. Je touche pas mal de ballons. Je prends aussi pas mal de cartons, mais parce que je suis un joueur de contact et que j'aime les duels. J'ai pris aussi de l'expérience et ça aide bien. On apprend toujours de ses erreurs et on les rectifie, c'est tout.» Haris Belkebla espère que le TFC poursuivra sur cette voie et va remonter au classement. Ce qui pourrait l'aider, qui sait, à forcer les portes de la sélection espoirs algérienne, voire de la Ligue 1. Car ce qui est bon pour le TFC est bon pour lui et vice-versa. Lyon, Marseille et d'autres clubs de Ligue 1 suivent avec attention l'évolution de Belkebla. Mais le TFC n'a reçu aucune offre pour l'instant. «J'en ai entendu parler, rien de plus. C'est mon père qui s'occupe de tout ça pour que je sois tranquille sur le terrain», a commenté Haris.