Le PDG du groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, qui était hier l'hôte de la wilaya de Béjaïa, a promis lors de la séance de travail tenue à la salle des congrès de la wilaya de rattraper le retard constaté dans le programme de raccordement des 52 communes au réseau de gaz naturel. Sur invitation du wali, le PDG de Sonelgaz, accompagné d'une importante délégation composée de ses plus proches collaborateurs et de quelques directeurs généraux du groupe, est venu à Béjaïa dans l'objectif d'accompagner les efforts des autorités locales en vue d'assurer une large «couverture» des foyers en gaz naturel. Il dira en substance qu'il se trouve ici afin d'assister les autorités locales dans leur quête d'insuffler une nouvelle dynamique aux différents programmes de raccordement en gaz naturel des foyers dont le taux est très en deçà de la moyenne nationale. De l'aveu même du wali, «la wilaya de Béjaïa est la dernière du pays en termes de pénétration en gaz de ville». Des propos largement corroborés par le bilan présenté au cours de la réunion par les services de la SDE de la wilaya qui fait ressortir le taux presque insignifiant de 35% de raccordement des foyers, soit un déficit de 65%. Un déséquilibre difficile à rattraper à moyen terme, malgré les assurances des responsables locaux du secteur de l'énergie. Ce n'est pas la première fois que les autorités annoncent un taux de pénétration à hauteur de 70%, mais ces promesses ont été toujours contredites sur le terrain. L'ex-directeur de l'industrie et des mines de la wilaya avait annoncé en 2012 que la wilaya atteindrait à l'horizon 2014 un taux de raccordement de l'ordre de 70%. Ce responsable dont les propos ont été rapportés par la presse, avait dit en effet : «Nous avons donné un bon coup pour le démarrage de cet ambitieux programme, après avoir lutté auprès du ministère pour l'arracher, donc nous allons atteindre un taux appréciable de 70% et nous espérons achever ce projet à la fin du programme quinquennal en cours – programme quinquennal 2010-2014 ndlr) – pour toucher le maximum de foyers». Deux années après la clôture de ce programme quinquennal et l'inscription d'un autre qui entame sa deuxième et dernière tranche, qu'en est-il de cet engagement ? Rien ! Voilà des propos qui ne sont pas pour raffermir les liens entre une population excédée par les retards dans la prise en charge de ses aspirations à une vie meilleure et les pouvoirs publics qui continuent à imputer les retards dans l'exécution des projets d'énergie aux seules oppositions des propriétaires terriens. La fermeture de routes ainsi que les oppositions formulées ici et là à travers certaines communes ont été donc le principal, si ce n'est l'unique argument mis en avant par certains intervenants pour justifier les retards dans la réalisation du programme d'alimentation des foyers en gaz naturel. Dans le souci de rattraper ce manque à gagner, les élus locaux, qui assistaient également à cette rencontre, ont été interpellés sur la situation. Il leur a été demandé d'agir auprès des propriétaires terriens hostiles au passage de l'installation sur leurs terres pour que soient levées ces contraintes.