Des mesures sont à prendre en urgence La wilaya de Béjaïa reste toujours à la traîne en matière de raccordement des habitations en gaz de ville. Les différentes protestations enregistrées depuis le début de la saison du froid l'attestent à bien des égards. Même si une volonté de rattraper le retard est fortement affichée, il reste que de nombreuses difficultés sont là pour rappeler que des mesures sont à prendre en urgence. La pénétration des foyers en gaz de ville, que ce soit dans la zone urbaine ou la zone rurale, est estimée officiellement à 40%, alors qu'il était de 18%, il y a trois années. L'objectif tracé par les autorités du secteur est d'atteindre les 65% environ de taux de pénétration d'ici deux années environ avec l'inscription au programme de 50 000 foyers à raccorder. Un programme «ambitieux» annoncé par le responsable de la SDE (ex-Sonelgaz) qui s'appuie sur les propositions des élus qui ont été prises en compte. Il s'agit de toucher un maximum d'ensembles de nouvelles habitations que ce soit dans la zone urbaine ou rurale, selon les voeux des municipalités. Ce programme ne peut être respecté que si les oppositions ne viennent pas entraver sa réalisation. C'est justement là, où se situe la problématique. D'un côté, on relève la demande citoyenne, de l'autre, les oppositions au tracé retenu. «D'un côté» on veut du gaz de ville «de l'autre» on ne veut pas que ces parcelles de terrain soient empiétées», ironise un responsable, comme pour illustrer toutes les difficultés pour mener à bout le programme. Pour une wilaya, qui dispose de la moitié de son tracé géographique dans les zones montagneuses où sévit un froid glacial, la moitié de l'année, le raccordement au réseau de gaz naturel revêt un caractère particulier. Il y a lieu de noter aussi les appels d'offres et les études retardées comme facteurs induisant le retard. En effet, toutes les opérations de réalisation du secteur figurent dans un même appel d'offres, dit national. Sachant le temps que prend cette opération, on comprend vite pourquoi les opérations locales ne sont pas lancées dans les délais. Pour certains observateurs, il est temps d'accorder aux wilayas, le soin d'engager elles-mêmes les appels d'offres relatives à leurs programmes. Et pourquoi pas d'octroi par le procédé de gré à gré, qui permet un gain important de temps.