Malgré la décision du tribunal administratif de Constantine déclarant l'illégalité de la grève des étudiants en ingénierie de transport de l'université Mentouri et ordonnant son arrêt immédiat, les étudiants continuent de débrayer et durcissent leur mouvement de protestation. Ainsi, la grève des étudiants en ingénierie de transport a entamé sa cinquième semaine consécutive sans qu'une solution ne soit envisagée pour le moment. «C'est le statu quo total de la part de l'administration qui continue à ignorer les étudiants, alors que ces derniers bloquent l'accès à l'institut Zerzara», atteste M. Fodil, un enseignant de l'institut qui se désole de la situation qui prévaut dans l'enceinte de l'université. Sans se soucier de la décision de justice, les étudiants ont durci leur mouvement et interdit depuis le début de semaine l'accès aux étudiants de l'autre département en génie climatique et génie civil qui étaient venus tenter le passage pour se rendre à leurs facultés respectives afin de passer les examens de contrôle. «C'est inadmissible, nous n'avons pas pu passer nos contrôles à cause des grévistes de l'Institut d'ingénierie de transport, alors que nous ne sommes pas concernés par cette grève. Le comble est la passivité et le laxisme de l'administration», affirme Oussama, un étudiant en 3e année de génie climatique. De leur côté, le chef du département et le doyen de la Faculté de technologie et de génie du transport n'ont pas pu dissuader les grévistes. Hier, c'était au tour des enseignants de tenter d'intervenir auprès des étudiants. En vain. Aucune déclaration officielle du rectorat pour le moment. Notons enfin que le nombre des étudiants protestataires est de 800. Leur principale revendication est la reconnaissance, par la Fonction publique, du diplôme délivré par cette filière au bout de cinq années d'études.