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Zones humides : Un vecteur du tourisme écologique
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 02 - 2016

La Journée mondiale des zones humides, qui coïncide avec le 2 février de chaque année, n'est pas passée inaperçue au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou.
Différentes directions de wilaya, dont la Conservation des forêts, la Direction de la jeunesse et des sports, des instituts, le mouvement associatif et plus particulièrement les associations de défense de l'environnement ont organisé une visite guidée au niveau du barrage Taksebt.
Des lycéens venus de différents établissement scolaires ont bénéficié de conseils et autres informations concernant non seulement le site du barrage où l'on peut effectuer des visites ornithologiques (observation des différentes espèces d'oiseaux qui vivent dans le barrage), mais également sur l'importance de la préservation de l'environnement qui connaît des agressions multiformes et aussi sur la sauvegarde des zones humides et leur importance dans l'équilibre écologique.
Il est utile de rappeler que selon la définition donnée par la convention Ramsar, «les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eaux marines dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres».
La journée internationale est consacrée à la sensibilisation du grand public aux zones humides, elle célèbre également l'anniversaire de la signature de la convention de Ramsar, en Iran, par 157 pays, le 2 février 1971. Chaque année la Convention de Ramsar choisit un thème pour sensibiliser sur les différents aspects des valeurs, des fonctions ou de gestion des zones humides.
Contrairement à ce que l'on peut croire, et malgré sa topographie spécifique et son immense potentiel, la wilaya ne compte pas de zones humides classées. Sauf que l'on a tendance à considérer les barrages et autres plans d'eau comme zones humides à protéger et à valoriser.
Il est vrai que conformément à ce que soutiennent les spécialistes, il est plutôt judicieux de considérer ces espaces comme des zones humides, «compte-tenu du micro climat créé par ces plans d'eau et de la biodiversité générée autour et qui peuvent être valorisés dans le domaine du tourisme écologique».
20 zones humides naturelles
La ville des Genêts compte une vingtaine de zones humides d'origine naturelle dont trois marais, les marais Bouchouled, Aït Bouada, et Ourechak, deux lacs d'eau douce, Tamilith et Agoulmine, trois oueds, le Sebaou, Bouguedoura et Sidi Khelifa, cinq cours d'eaux, une tourbière au niveau de la forêt d'Akfadou, un îlot à Tigzirt, le Ripisylve à alnus glutinosa d'Akfadou, l'étang d'Aït Bouac, l'Agoulmine M'segane, l'Agoulmine Tiazit, l'Agoulmine Bouasile Nait Amar, Thamdhount Ibakhoichine, Tadkourt Kiadi Ourechak et Tadkourt Bouarab. A ces zones naturelles, on peut ajouter quatre-vingt-sept zones humides d'origine artificielle, dont cinq barrages, à savoir le barrage de Taksebt (555 ha), d'Ain Zaouia (18.9 ha), celui de Djebla (47.1 ha), de Draâ El Mizan (28.3 ha) et celui de Tizi-Ghenif (14,4 ha), ainsi que quatre-vingt-deux retenues collinaires. En termes de biodiversité, les espèces avifaunes fréquentant ces zones sont la spatule blanche, la grèbe huppée, la grèbe castagneux, le héron cendré, le grand cormoran, la mouette rieuse, le goéland leucophee, le pigeon ramier, le busard des roseaux, le canard souchet, le héron garde bœuf, la grèbe à cou noir, le filigulé milouin, la sarcelie d'hiver, le canard siffleur, l'albatros, le martin pêcheur, le canard colvert, l'aigrette gazette, l'anas Acuta, la foulque macroule, le chevalier gambette.
Au-delà de sa splendeur et des vues imprenables sur le massif de Takhoukht et des cimes du Djurdjura, le site qui abrite cette petite mer intérieure qu'est le barrage de Taksebt cache une autre réalité plus amère. Il constitue, en effet, un véritable réceptacle pour les eaux usées des nombreux villages qui le ceinturent.
Taksebt menacé par les eaux usées
A chaque date qui marque la célébration d'une journée ou autre fête liée à l'environnement, on déterre ce problème, pour le ré-enterrer aussitôt après. Bien que la sonnette d'alarme a été tirée à plusieurs reprises, rien n'y fait.
Un projet portant réalisation de six stations d'épuration pour un réseau de 22 kilomètres de collecteurs d'eaux usées urbaines avec des réseaux d'assainissement et des ovoïdes a été inscrit au profit de la wilaya, malheureusement à moitié enterré. Il devait intégrer une STEP à Mechtras, Irdjen 1 et 2, à Ouacifs, Aïn El Hammam et Ouadhias avec en plus un ovoïde de 1,5 kilomètre. Bien que l'avis d'appel d'offres ait été lancé en mars 2014, hormis les STEP de Ouacifs (le marché est en voie de finalisation) et de Mechtras, le reste a été déclaré infructueux.
Ces eaux usées menacent gravement le site aujourd'hui qui est à moins de 50 % de ses capacités de stockage en raison de la sécheresse. Et la situation risque de se compliquer davantage. Le site du Sébaou, quant à lui, se meurt, pour ne pas dire est déjà mort.
Naguère véritable écosystème, il est aujourd'hui en voie de disparition.


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